Ain-Defla - Revue de Presse


Des familles découragées Plusieurs familles vivent dans des conditions difficiles à Aïn N?sour, sur les hauteurs du Zaccar. Cependant, elles sont encouragées, selon elles, par les autorités locales pour retourner dans leur région d?origine. Pour rappel, ces citoyens avaient quitté leurs montagnes en 1995, au cours d?un exode massif à cause de l?insécurité totale qui y régnait. Ils sont là depuis le début du Ramadhan occupant des F2 en parpaing et aucun document ne leur a été octroyé. Ces maisons vues d?en haut ressemblent à de grands tombeaux alignés les uns à côté des autres, faussant le décor, jadis haut lieu de tourisme. Cependant, mus par l?envie de retourner définitivement dans leur terre, ces citoyens tentent de supporter tous les aléas en dépit des sérieux problèmes de santé. En effet, nous avons rencontré des enfants en bas âge, les mains violacées par le froid. Quant à Seif Eddine, un nourrisson d?à peine un mois, né ici même sans assistance médicale, sa mère dira qu?il pleure sans cesse à cause du froid. Elle nous montre des vêtements pleins de moisissure. Ici, beaucoup se chauffent au bois tant le froid et le gel y sont insupportables. En outre, cette petite communauté est confrontée au problème de l?alimentation en eau potable qui se fait par citernage. Enhiver, la situation se complique, récemment privée d?eau pendant 10 jours après des intempéries, les habitants ont été contraints à faire fondre de la neige. Actuellement, ils tentent de s?organiser en comité de quartier avec l?aide de l?APC de Aïn Turki, dont dépend la région, pour désigner un interlocuteur auprès des autorités qui ont été saisies à plusieurs reprises. Soulignons que ces citoyens attendent des subventions dans le cadre du plan de développement local et de l?aide à l?habitat rural qui leur permettront d?améliorer leurs conditions. De plus, le problème de transport a découragé des familles à revenir sur les lieux. En effet, seuls les taxis clandestins vous transportent en demandant 400 DA pour un aller-retour, ce qui contraint la plupart à marcher 7 ou 11 km. Rappelons que ces gens tentent de relever un défi : celui de réoccuper ces espaces après le retour au calme. Cependant, ils attendent des autorités plus d?engagement pour mettre fin à leur hésitation.


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