Adrar - Revue de Presse

Zone industrielle d?Arzew


Mouvement de protestation des routiers Environ 200 transporteurs de carburant desservant en camions- citernes les wilayas de Béchar, Mostaganem, Mascara, Saïda, Tiaret, Tindouf, Adrar et Tlemcen, ont observé, hier à partir de 4 h, un mouvement de protestation au niveau de l?accès P2 de la zone industrielle d?Arzew. En effet, les camionneurs conventionnés avec Naftal et la SNTR dénoncent, à travers leur mouvement de protestation pacifique, « les exactions, le manque de respect et les passe-droits » dont ils seraient victimes de la part de certains agents lors du chargement de leurs camions au niveau de la raffinerie d?Arzew. Cela dit, le ras-le-bol des routiers est tel qu?ils exigent un ensemble de revendications dont « le départ de certains agents de sécurité qui auraient été auteurs d?agressions sur un camionneur de Béchar, le non-respect des rotations privilégiant les transporteurs privés » qui, selon de nombreux témoignages recueillis sur place, « avancent 500 DA de dessous de table aux opérateurs pour charger au plus vite et rentabiliser par là même leurs déplacements sur Arzew, car certains font des trajets de 2000 km ». Outre ces revendications, de nombreux routiers avancent des anomalies et des dysfonctionnements « surréels » qui les pénalisent sur un double plan. D?un côté, ils passent plusieurs jours à attendre à l?entrée de la zone pour pouvoir accéder au bras de chargement au niveau de l?usine Naftec, qui pour rappel est dotée de dix bras de chargement. « Une fois sur place, nous confiera un transporteur de Tindouf, le chauffeur est obligé de rester à l?intérieur de son camion sans pouvoir vérifier la nature du produit ni les quantités chargées encore moins assister au plombage de la citerne. Une fois arrivés à destination, avec la citerne toujours plombée, on nous fait savoir qu?il y a un manque de plusieurs centaines de litres de carburant. On nous oblige à payer la différence. » A ce propos, un autre camionneur nous dira : « Au moment du chargement, l?opérateur doit faire un relevé de température et de densité du produit, car nos citernes sont soumises à la loi de la dilatation et du changement de température. La température à Arzew et Tindouf n?est forcément pas la même. Il y a un phénomène physique qui se produit entre le moment du chargement et celui du déchargement. » Cela dit, les protestataires dénoncent « les privilèges octroyés aux transporteurs privés qui font plusieurs rotations et arrivent largement à rentabiliser leur investissement, contrairement aux conventionnés avec Naftal ou la SNTR ». En tout état de cause, durant toute la matinée d?hier, des tractations et des négociations ont été engagées, lors d?une réunion improvisée à l?entrée de la zone industrielle d?Arzew, entre les responsables de la SNTR, ceux de Naftal, de Naftec et des représentants des routiers pour arriver à un consensus ou un arrangement qui satisfait tout le monde, car de l?avis de nombreux présents, « si cette situation perdurait, ce sont des populations entières, celles des villes du Sud et de l?intérieur du pays, qui se retrouveraient à court de carburant. Ce qui pourrait avoir des conséquences inimaginables ». D?ailleurs, un transporteur de Béchar nous confiera qu?il aurait été saisi par fax par les autorités de wilaya que le carburant commence à manquer à travers certaines localités de la wilaya. Mohamed Mazouzi, directeur de Naftal, nous confiera : « Des mesures ont été prises et un PV sera remis aux protestataires où il est mentionné que Naftec s?engage à travailler de 4 h à minuit tout en respectant l?ordre d?arrivée et de départ des transporteurs sans aucune distinction de leur appartenance. » Pour ce qui est du convoyeur accompagnant le chauffeur, notre interlocuteur ajoutera : « Nous avons convenu que chaque transporteur, compte tenu des spécificités de la zone, se doit d?assurer son convoyeur. » En ce qui concerne les dépassements dont auraient été victimes les routiers, il nous dira : « A ce jour, jamais je n?ai été saisi d?une quelconque plainte. » Les routiers, blasés et méfiants, n?ont pas mis fin à leur mouvement de protestation en début d?après-midi.


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