Adrar - Ahellil

LES FETES ET LA MUSIQUE A TIMIMOUN


LES FETES ET LA MUSIQUE A TIMIMOUN
Il est presque impossible de passer plus de trois jours à Timimoun sans entendre parler d'une fête dans un rayon de trente kilomètres ! Chaque marabout a sa fête annuelle et chaque village a au moins un marabout ( en général plusieurs ! ) . Comme il y a plus de 50 ksour dans le Gourara, faites le total ! . . . Seuls les jours en Lune descendante peuvent ne pas compter de fêtes (la Lune n'est pas levée à la tombée de la nuit, ce qui était gênant quand il n'y avait pas d'électricité ! ). En effet la date de ces fêtes est -dans leur très large majorité- fixée en calendrier musulman, c'est à dire lunaire. La date de chaque fête « avance » de 11 jours environ par an : la fête de Sidi Cherif à Massine qui a eu lieu le 15/4/2000 aura lieu vers le 4/4/2001, jour de l'Achoura .
L'importance des fêtes est très variable : le « service minimum » est le chaulage de la qobba du saint et la selka, récitation pendant toute la nuit du Coran. Le plus souvent il y a aussi un Ahellil et/ou Baroud . Souvent la fête dure 2-3 jours. La plus grande fête de Timimoun, le Sboh, s'étale sur une semaine ! Ses fêtes sont l'occasion d'inviter les amis des villages alentours : le thé coule à flots et le couscous est servi généreusement !

Les fêtes sont indissociables de la musique ! Au Gourara on retrouve des formes qu'on retrouve ailleurs au Sahara : le Baroud est caractérisé par un cercle rassemblant une bonne centaine de fusils (hors d'âge !). Les danseurs chantent en se déplaçant lentement sur le côté, esquissant des révérences ou lançant leurs armes en l'air. Progressivement la tension devient perceptive, le rythme plus marqué jusqu'à ce que, sur un geste du maître de cérémonie, tous les fusils crachent en même temps : celui qui tire trop tôt ou trop tard est la risée des spectateurs.
la Hadra est une danse où les participants forment un cercle en se tenant par la main
le Qarqabou, nom donné à des sortes de castagnettes métalliques, est une danse d'origine « soudanaise »

La spécificité musicale du Gourara est le Ahellil et sa version « domestique » , la Tagerrabt . Pour tout amoureux de Timimoun, c'est ce qui résume le mieux l'ambiance etdisons-lel'âme du Gourara. Imaginez : vous arrivez de nuit, à travers un dédale de rues couvertes dans un ksar en toub. On vous mène difficilement jusqu'à une terrasse où vous débouchez au clair de lune sur un groupe de dizaines de chanteurs/danseurs en chech et abbaya blancs , profondément recueillis dans leur chant grave, sous la direction de l'abechniw, chanteur à la voix aiguë : je vous promets qu'on en reste marqué pour longtemps !
La musique est polyphonique et les paroles sont en zénète avec beaucoup de formules religieuses en arabe. L'accompagnement est donné par une flûte, la tamja, et un tambour en terre cuite, la qallal . Pour la tagerrabt, qui se passe dans une pièce, ces instruments sont remplacés par une sorte de petite guitare, le bengri, et le rythme est donné traditionnellement par une meule en pierre sur laquelle on tape avec deux petites pierres.
La force du Ahellil est telle qu'il attire tous les habitants du Gourara, quelle que soit leur origine et leur langue habituelle !




Salut Comment faire pour adherer au club Amis de Timimoun? Je suis un natif de Timimoun
ABBOU Tahar - Enseignant - Adrar, Algérie

11/11/2012 - 46008

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