Le FLN en campagne dans le grand-sud

Belkhadem est revenu à son sujet de prédilection : les risques d'une intervention étrangère après le 10 mai. Pour lui, 'il n'existe pas de Printemps arabe. Le printemps qui cause l'effusion de sang, l'instabilité, n'est pas un printemps'.
Abdelaziz Belkhadem poursuit son marathon électoral dans le Grand-Sud. Hier, il était à Béchar et à Tindouf. Le patron du FLN a choisi de voyager seul. Hormis son fils, aucun cadre du parti ne l'accompagne dans ce périple. Croyant dur comme fer à la baraka du Sud, Belkhadem n'a pas raté son passage à Adrar en allant chercher 'la bénédiction' de la zaouïa de Sidi-Belkbir, là où le président Bouteflika affectionnait tant de se trouver.
Belkhadem a eu à gérer les premiers contre-coups de la crise qui secoue son parti, à sa descente d'avion à Béchar, où deux délégations distinctes l'attendaient. Il a dû déployer toutes ses connaissances en matière de diplomatie pour calmer les esprits.
Devant la Maison de la culture où s'est tenu son meeting électoral, la tension était vive et des contestataires ont dû faire preuve de sagesse à la toute dernière minute pour ne pas envenimer les choses. C'est que dans cette wilaya, les militants sont scindés en trois groupes au moment où la campagne s'annonce très rude pour le parti, notamment en raison de la concurrence du RND, dont le patron était dans la ville la veille, et le MSP.
Ceci étant, Belkhadem a axé ses meetings d'hier sur la célébration du premier anniversaire du discours du président Bouteflika annonçant les réformes politiques et tout ce qui a suivi comme lois adoptées par le gouvernement et le Parlement à majorité FLN.
Mais Belkhadem est revenu à son sujet de prédilection : les risques d'une intervention étrangère après le 10 mai. Pour lui, 'il n'existe pas de Printemps arabe. Le printemps qui cause l'effusion de sang, l'instabilité, n'est pas un printemps'.
Il estime que 'les adversaires de l'Algérie attendent qu'elle plonge dans le chaos. Mais le peuple va les décevoir le 10 mai'. Pour lui, 'les Algériens ont la responsabilité d'éviter au pays les secousses parce que notre pays a vécu un drame durant les années 1980 et les années 1990'.
Le patron du FLN sait que 'notre pays est sous les projecteurs et tout le monde attend ce qui va se passer le 10 mai'. D'ailleurs, à Adrar, la délégation a séjourné dans le même hôtel que des observateurs de l'Union européenne. Pour Belkhadem, 'le peuple fera échouer les scénarios concoctés pour l'Algérie', avant d'ajouter : 'Nous sommes contre les révolutions importées, contre l'intervention militaire étrangère.'
Belkhadem martèlera son opposition à la division du Mali et à l'instabilité qui règne dans les pays voisins.
Le patron du FLN évoquera également la régularité du scrutin, estimant que le monde entier attend l'Algérie sur cette question. C'est pourquoi il appelle ses militants à veiller à la transparence et à la régularité du scrutin. 'Nous ne devons laisser aucune place au doute.'0000
A. B.