Des trésors de manuscrits

Comme des trésors cachés, nos manuscrits souffrent d'invisibilité. Remisés dans des caves humides ou des bibliothèques poussiéreuses et livrées à l'oublie, ces derniers subissent année après année l’usure irréversible du temps.

Estimés à plus de trois million de manuscrits sur l’ensemble du territoire algérien, quoique de nombreuses khizanas restent encore à ce jour non localisées et non identifiées, nous sommes persuadé que le nombre global de manuscrits est de beaucoup supérieur à ce chiffre, mais le plus grave, c’est qu’aucunes mesures conservatoire : physique, de localisation, de recensement et surtout de catalogage n’est encore à l’ordre du jour.

Au-delà de cet aspects du drame que vie notre patrimoine documentaire, une grave question reste encore entière : nous ne savons rien ou presque rien quand à la teneur de ce patrimoine. La quantité et la qualité des manuscrits, qui pourtant sont les
témoins de plusieurs siècles d’apports extérieurs et de productions, quelles soient locales ou plus généralement nationale, est la preuve flagrante de l'opacité concernant
ce que nous possédons réellement, alors que Dieu seul sait que ce qui se trouve encore dans nos bibliothèques et malgré des siècles de rapine, sont de véritables trésors.

Il est urgent un impératif que nos manuscrits soient recensés et catalogés, car nous oubliont trop souvent que ce qui encourage le traffic des biens culturels sous toutes ses formes, c'est bien opacité qui entoure notre patrimoine culturel. Paradoxalement rares sont les actions menées en direction de l’indentification, de la localisation et pour finir, du recensement de tout ces documents, tache indispensable pour mieux cerner, dans son ensemble, le patrimoine écrit de la Méditerranée.

En effet la localisation des fonds et surtout le catalogage, nous permettraient de connaître la teneur de ce patrimoine et d’offrir une meilleure lisibilité, voir une traçabilité (lutte contre le trafic des biens culturels) de ces documents.