Algerie

14e jour du cessez-le-feu: Israël poursuit sa politique de terreur


Samedi, 14e jour de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, Ghaza continue de compter ses martyrs. Dans son bilan statistique quotidien, le ministère de la Santé de l'enclave a indiqué, jeudi, que le nombre de victimes, depuis le 7 octobre 2023, a atteint 47.487 martyrs et 111.588 blessés. Ce bilan comprend les nouveaux cas enregistrés durant la journée de vendredi. Il s'agit de : 27 martyrs, dont 24 corps découverts sous les décombres, 2 ayant succombé à leurs blessures et un nouveau martyr, ainsi que 8 blessés, selon la même source.

Hier a eu lieu la 4e opération d'échange de prisonniers au cours de laquelle 183 Palestiniens ont été libérés des prisons sionistes, contre 3 détenus israéliens à Ghaza, dont un de nationalité israélo-américaine. La particularité de cette opération est qu'elle a concerné uniquement les hommes. Parmi les 183 ex-détenus palestiniens, dont 18 condamnés à la perpétuité et 54 à de grandes peines, 72 ont été libérés en Cisjordanie occupée, et 111 sont issus de Ghaza où ils ont été arrêtés après le 7 octobre 2023.

Si les détenus israéliens à Ghaza ne présentaient aucun problème de santé, c'est loin d'être le cas pour la situation médicale et sanitaire de la totalité des prisonniers palestiniens dans les geôles sionistes. A Ramallah, en Cisjordanie occupée, comme à Ghaza, de nombreux ex-détenus palestiniens ont été hospitalisés en raison de leur état de santé. Le Club des prisonniers palestiniens a déclaré, hier, que l'occupation a terrorisé les personnes libérées et leurs familles de représailles pour les empêcher de toute célébration, allant jusqu'à des menaces d'assassinats.

Au micro d'Al Jazeera, plusieurs détenus palestiniens libérés ont confirmé avoir été victimes de violence dans les prisons de l'occupation et autres traitements dégradants, ainsi qu'à «une négligence médicale totale, un refus de traitement et des prisonniers entassés dans des cellules surpeuplées». «L'une des violations les plus horribles est l'assassinat d'un prisonnier sous la torture dans la prison du Néguev», a indiqué l'un des ex-détenus palestiniens.

Le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) a dénoncé, dans un communiqué, l'état de santé dans lequel sont maintenus les prisonniers palestiniens dans les prisons et les centres de torture israéliens.

Le Hamas a relevé que «malgré les conditions difficiles, les Brigades Al-Qassam ont tenu à prodiguer les soins de santé nécessaires au prisonnier israélien, citoyen américain et souffrant de multiples maladies». Ajoutant que «le bon état physique et psychologique dans lequel apparaissent les prisonniers ennemis prouve les valeurs de notre résistance et son engagement moral envers les détenus, tandis que l'occupation commet les violations les plus odieuses contre nos prisonniers». En outre, le Hamas a appelé à «faire pression sur l'occupation pour l'obliger à mettre en Å“uvre le protocole humanitaire» comme prévu dans l'accord de cessez-le-feu. A noter que l'entité sioniste tergiverse sur l'entrée des tentes et des cabines mobiles pour l'hébergement des centaines de milliers de Ghazaouis, au nord de l'enclave, dont les habitations ont été détruites durant les 15 mois du génocide. Rappelons aussi que plus de 85% des habitations ont été totalement ou partiellement détruites par les bombardements israéliens dans l'ensemble de Ghaza.

En majorité des enfants : 50 malades quittent Ghaza vers l'Egypte

La première vague de malades a quitté hier Ghaza vers l'Egypte, via le point de passage de Rafah, pour une prise en charge médicale. En majorité des enfants, les 50 patients sont atteints de cancer et de maladies cardiaques. La procédure de sortie s'est déroulée au complexe médical Nasser de la ville de Khan Younes où les attendaient une équipe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon les termes de l'accord de cessez-le-feu, chaque malade doit être accompagné par trois membres de sa famille. Mais, selon le correspondant d'Al Jazeera, Rami Abu Ta'imah, l'occupation a rejeté la sortie de certains compagnons de patients.

De son côté, Arwa Damon, fondatrice du Réseau international d'aide, de secours et d'assistance (INARA), a estimé samedi, dans une déclaration à Al Jazeera, que le processus d'évacuation «est très lent», ajoutant qu'environ «2.500 enfants nécessitent des soins médicaux vitaux» et «une permission de sortie d'urgence de la bande de Ghaza». L'intervenante a expliqué que dans plusieurs cas, l'entité d'occupation rejette les noms des personnes devant accompagner ces enfants à l'étranger.

Outre l'établissement des listes des malades et de leurs accompagnateurs, «il y a tout un effort de coordination qui doit se produire avec Israël pour valider chaque nom qui demande à être évacué», a ajouté Damon. «Il y a donc un certain nombre de cas où, par exemple, la mère d'un enfant n'est pas autorisée à être évacuée pour une raison ou une autre. Il faut donc trouver rapidement un autre tuteur qui pourrait potentiellement voyager avec cet enfant. Et puis, bien sûr, il faut tout le mécanisme coordonné avec l'OMS pour faire sortir les enfants de Ghaza et les envoyer dans le pays tiers qui a accepté de les recevoir pour un traitement médical», ajoute l'intervenante.

Pour Arwa Damon, ce processus «a toujours été extrêmement douloureux» et «très lent» et «n'a tout simplement pas permis d'apporter un traitement médical à tous ceux qui en ont besoin».

Une déclaration de 5 pays arabes rejette l'idée de déplacer les Palestiniens

Les ministres des Affaires étrangères de cinq pays arabes ont publié, samedi, une déclaration commune rejetant le déplacement forcé des Palestiniens de leur territoire. La déclaration est une position unifiée contre l'appel du président américain Donald Trump à l'Égypte et à la Jordanie d'accueillir les Palestiniens de Ghaza.

Les ministres des Affaires étrangères et les responsables d'Égypte, de Jordanie, d'Arabie saoudite, du Qatar, des Émirats arabes unis, de l'Autorité palestinienne et de la Ligue arabe ont déclaré que la proposition de Trump est une menace de la stabilité dans la région et à toute perspective de paix.

«Nous affirmons notre rejet de compromettre les droits inaliénables des Palestiniens, que ce soit par des activités de colonisation, des expulsions ou des annexions de terres ou en vidant les terres de leurs propriétaires… sous quelque forme ou dans quelque circonstance ou justification que ce soit», affirme le communiqué.

La réunion des MAE des 5 pays arabes, de la Ligue arabe et de représentants de l'AP, a eu lieu suite aux déclarations de Trump, la semaine dernière, que l'Égypte et la Jordanie devraient accueillir les Palestiniens de Ghaza.

Malgré un refus exprimé par le MAE jordanien et du président égyptien Abdelfattah Sissi, Trump est revenu à la charge, jeudi en affirmant : «Nous faisons beaucoup pour eux, et ils vont le faire», dans une référence claire à l'aide américaine, y compris l'assistance militaire, aux deux pays.


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