Des minibus récalcitrants !
Prendre un autobus n?a jamais été une sinécure ni un jeu d?enfantes. Ce n?est pas un hasard de la providence mais plutôt une synthèse de défaillances qui auront fait le lit d?un grand nombre de tracasseries et de difficultés. Il ne s?agit pas de rissoler le surchauffé ou de souffler sur les braises. N?empêche que le vécu quotidien s?est habitué à consigner toutes ces valses débridées, carrousels trépidants de voitures débouchant en trombe sous les regards protubérants des usagers. Bref, les capitaines bourlingueurs, au volant de leur machine, ont fini par défrayer la chronique algéroise parfois dramatiquement. Bien sûr, des mesures sont prises, qui tentent de redresser la situation, bannir des pratiques inconsidérées et sordides. L?audace et la témérité de transporteurs surfant sur les lois et unis par le goût du fric ont fait de vieux os. D?ailleurs, des transporteurs privés continuent toujours de violer ou de contourner la loi. Les mauvaises habitudes perdurent. Il y a, par exemple, des conducteurs de minibus qui ne respectent pas la réglementation. Surcharge de voyageurs dépassant de loin le nombre requis. Le plus curieux est que ces transporteurs malhonnêtes parviennent à échapper aux mailles du filet en utilisant des procédés louches. Ils n?hésitent pas à graisser la patte à coups de billets de 1000 DA. On appelle cela, glisser un « taureau ». Selon certaines indiscrétions, le micmac s?observe en particulier du côté de la ligne Ben Omar-Kouba. On veut lisser les pertes et s?en tirer à bon compte. Comme on le constate, les histoires algéroises ne sont jamais aussi croustillantes que lorsqu?elles sont vécues. Et les gens « d?en bas » en connaissent un bout. Il y a encore du pain sur la planche. Le bout du tunnel est loin d?être atteint. Tant il est vrai que les reliquats d?un « glorieux » passé ne veulent pas pousser leurs derniers soupirs. Les usagers, en dépit des efforts consentis, rongent leur frein en attendant des jours meilleurs.
Posté Le : 19/09/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed B.
Source : www.elwatan.com