Algérie - Revue de Presse



10 % des bidonvilles sont inoccupés Dix pour cent des bidonvilles de la capitale sont inoccupés ! C?est ce que nous a affirmé une source proche du service de l?urbanisme de la wilaya d?Alger. Notre source a, dès lors, déduit que les propriétaires de ces baraques ont déjà bénéficié de logements sociaux et ils espèrent en bénéficier encore, et ce, dans le sillage de la politique de l?éradication des habitations précaires implantées dans tout le territoire de la capitale. Peu avant le séisme du 21 mai 2003, la wilaya d?Alger comptait 24 000 habitations précaires. Or, dira notre source, « plus de 2400 de ces bidonvilles étaient inoccupés. Leurs propriétaires ont saisi l?opportunité qu?offrait l?opération de relogement des sinistrés du séisme pour demander un logement social, ou dans le pire des cas, un chalet. » Depuis cette catastrophe, ajoute notre source, « pas moins de 9000 familles habitant les bidonvilles furent relogées ». Le nombre de baraques qui gangrenèrent la capitale est ainsi passé de 24 000 à 15 000. Force est de souligner, par ailleurs, que les autorités en charge du dossier de relogement sont presque dans l?impossibilité de distinguer les vrais des faux nécessiteux. Les services de sécurité, faut-il le rappeler, ont mis la main, ces dernières années, sur de véritables réseaux spécialisés dans la construction et la vente des habitations précaires, ouvrant ainsi la voie aux opportunistes de tout acabit. Il semble toutefois que les opérations menées par les services de sécurité contre ces réseaux n?ont pas été suffisantes pour dissuader ces « desperados » qui, à l?évidence, ont trouvé un filon juteux dans ce trafic. La preuve en est que les baraques inoccupées se comptent aujourd?hui en milliers dans la capitale. Leurs propriétaires peuvent également les vendre à des prix relativement élevés. Le séisme aurait même provoqué une flambée des prix de ces baraques. Cette hausse serait due, selon nos sources, à la certitude de pouvoir bénéficier d?un logement social dans les meilleurs délais. Même les centres de transit dont les habitants ont pourtant bénéficié de logements sociaux demeurent toujours occupés ! Cet épisode aurait dû apprendre beaucoup de choses aux autorités, notamment en matière de démarches à entreprendre dans ce genre de cas. Mis à part les pertes financières que représente la distribution de logements à des personnes qui n?en ?uvrent pas droit, la destruction des bidonvilles, selon notre source, coûte aussi son pesant d?or. « La destruction d?un baraquement coûte à l?Etat environ 200 000 DA sans compter les travaux de terrassement et de viabilisation. » Cette arithmétique a fait dire à notre interlocuteur de la wilaya d?Alger qu?« un logement coûte l?équivalent d?une logement et demi en moyenne ! » Autant dire que les autorités feraient mieux de s?évertuer à bien séparer le bon grain de l?ivraie.





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