Séismes, changements climatiques... Les explications de Bonatiro

Que s'est-il passé sur les côtes de Mostaganem samedi dernier ? Y a-t-ileu une secousse tellurique en mer ou non ? Si le CRAAG dit qu'il n'a enregistréaucune activité sismique samedi passé, il n'en demeure pas moins que lephysicien et docteur d'Etat en astronomie et techniques spatiales Loth Bonatiroaffirme qu'il y a eu bel et bien une secousse en pleine Méditerranée levendredi à 21 h 08.Joint hier par téléphone, Bonatiro affirme que le centre de Strasbourgest catégorique. Il y a eu une secousse de magnitude 4,6 sur l'échelle deRichter le vendredi 3 août. Le physicien algérien soulignera que la seulemanière de connaître concrètement et scientifiquement les raisons de cettesecousse que le CRAAG n'a pas détectée, c'est d'aller à proximité del'épicentre pour faire des tests. Bonatiro est cependant catégorique: lasecousse enregistrée par le centre de Strasbourg a eu lieu sur mer et non aufond de la mer, ce qui, d'après lui, aurait entraîné la vague qui a frappé lacôte de Mostaganem.En tout état de cause, le fait que le CRAAG n'ait pas enregistré desecousse est forcément dû, explique le scientifique algérien, à un problèmetechnique. « Il se pourrait que l'on ait oublié de changer de bande ou que letombeur fût bloqué au moment de la secousse », a déclaré Bonatiro.Interrogé par ailleurs sur les secousses de ces derniers jours, et, faitrarissime, qui ont touché même des régions du sud du pays, Bonatiro s'est voulurassurant. D'après lui, cela entre dans l'activité sismique normale de chaquepays, en soulignant que pour ce qui concerne l'Algérie, une centaine desecousses allant de 2 à 4,8 degrés sont enregistrées chaque année. Cependant,ce qui n'est pas ordinaire, poursuit notre interlocuteur, c'est le fait que cessecousses soient déclarées dans des régions stables et non sismiques. « On peutexpliquer ces secousses par un emmagasinement de l'énergie tellurique à traversle temps et ce surplus d'énergie, quand les conditions géophysiques lepermettent, sort sous forme de secousse », a déclaré Loth Bonatiro, quiexpliquera également que ces secousses dans le Sud pourraient être dues à desnappes thermales chaudes.L'effet de serre que connaît notre planète, mais aussi les températuresimportantes de ce début d'été qui peuvent dilater les roches et créer unepression d'air qui fait échapper l'énergie emmagasinée, pourraient aussi être àl'origine de ces secousses, a tenu à indiquer le scientifique algérien, enfaisant remarquer que les températures enregistrées ces derniers joursdépassent celles des années 70.