Algérie - A la une


Sedrata (Souk Ahras)
Victime du lâche attentat contre des éléments de l'ANP à Iboudrarène (Tizi Ouzou), Bensaïfi Mehdi, qui venait de boucler ses 30 ans, a été inhumé, dans l'après-midi d'hier à Sedrata, sa ville natale.Plusieurs centaines de personnes ont afflué vers le cimetière de Sidi Mabrouk pour l'accompagner à sa dernière demeure. Le défunt faisait partie de ces jeunes de sa génération qui refusent de quémander une obole auprès de leurs parents. Un matin d'octobre, il s'en alla gagner sa vie sous d'autres cieux sans jamais se lamenter du chômage latent qui sévit à Khemissa, la commune où il vivait avec ses parents. Son père, petit commerçant de son état, frôlait, hier, la dépression, tout comme ses frères, ses cousins et amis venus l'accompagner à sa dernière demeure.Mehdi répétait, de son vivant, à ses intimes : «Il n'y a pas que le terrorisme qui tue? D'ailleurs je n'ai pas peur d'affronter ceux qui n'arrivent à convaincre personne que par leurs actes insensés et leurs méfaits dont tout le monde connaît un bout?» Des propos prémonitoires lancés plusieurs fois à ses amis qui demandaient de ses nouvelles quand il devait quitter sa ville natale pour une longue durée. Tous l'ont pleuré, hier. Ce sont surtout les qualités intrinsèques de l'homme qui délient les langues des gens venus des quatre coins de la wilaya exprimer compassion et solidarité à sa petite et à sa grande famille. On évoquait un homme à la fois calme et affable, qui n'était guère destiné à une carrière militaire, mais qui portait, dès son jeune âge, une prédisposition naturelle à résister au mal et à ne point quitter les siens en période de détresse. «Il le faisait avec tout le monde dans la caserne où j'étais enrôlé avec lui (?) on se partageait la nourriture lors des missions et c'était le premier à le faire (?) il était le premier à se porter volontaire pour les tâches difficiles», nous confie un de ses anciens camarades.Le jeune Mehdi qui s'apprêtait à mettre fin à son célibat, n'en a pas eu l'occasion. Ravi à la fleur de l'âge par les hordes du mal, il est parti sans jamais émettre le moindre signe de faiblesse face aux relais d'un intégrisme international que des hommes de l'envergure de Mehdi ont mis et mettront à genoux. Hier, des «Allah Akbar» et des youyous de gloire ont fusé de plusieurs maisons de Sedrata. Un statut de martyr mérité.





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