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Saâdani court-circuite le comité central



Saâdani court-circuite le comité central
«La France ne court pas derrière le gaz de schiste, ça ne l'intéresse pas, mais elle convoite l'uranium.»Le patron du FLN, Amar Saâdani, semble avoir trouvé la parade, pour court-circuiter son comité central. La composante de la commission nationale de préparation du 10e congrès, sera désignée par les membres des commissions des mouhafadas qui seront mises en place prochainement. Un revirement spectaculaire car il a été convenu, lors de la dernière session du CC que la commission de préparation du congrès sera composée de l'ensemble des membres du CC. Pour justifier ce «chamboulement» Saâdani a déclaré, hier, lors de son allocution d'ouverture des travaux de sa rencontre avec l'ensemble de ses mouhafedhs, y compris ceux désignés à la tête de nouvelles mouhafadas provisoires, que «désormais la parole revient à la base». Aujourd'hui, «la stagnation, la fermeture et les divers problèmes et les blocages au niveau des mouhafadhas et des kasmas, relèvent du passé», dixit Saâdani. Au yeux de secrétaire général du FLN, à travers cette nouvelle dynamique «le parti est mis sur les rails pour atteindre son grand objectif digne d'un parti majoritaire au Parlement, et qui applique son projet de société». En faisant allusion à ses opposants qui contestent sa légitimité, il renchérit: «Les gens croient que le congrès du parti sera arrangé à Hydra. Ils se trompent, car il sera préparé par la base.» «La commission nationale de préparation du congrès sera élue par les commissions des wilayas», a-t-il affirmé. «A coup sûr, ce procédé inversé agacerait certains», ajoute-t-il. S'agissant de l'organisation du prochain congrès, Saâdani dira: «On n'a pas retardé la tenue du 10ème congrès. Ce rendez-vous est tributaire des questions nationales comme la révision de la loi fondamentale au sujet de laquelle le FLN a présenté ses propositions.» «Les nouveaux statuts du parti qui seront adoptés à l'issue du prochain congrès doivent reproduire certaines dispositions de la Constitution, notamment si nos propositions sont prises en compte», a-t-il noté. Donc, poursuit-il «après l'adoption de cette nouvelle Constitution, il y a lieu d'instituer les dispositions afférentes à la constitution du gouvernement dans les statuts du FLN auquel reviendra la mission de former le staff gouvernemental», justifie-t-il. Interrogé au sujet du remaniement, Saâdani persiste et signe sans toutefois fixer, comme à l'accoutumée, une échéance:«Il aura lieu», s'est-il contenté de répondre. En prévision de ce remaniement, dont Saâdani aurait établi une liste parallèle, certains cadres ayant déserté le parti, à l'image de M.Benhamadi et Mohamed Alioui, ont marqué leur retour au bercail hier. Par ailleurs, pour le patron de l'ex-parti unique, «le principe de l'instauration d'un Etat civil sera également consacré dans les statuts du parti.» Concernant la situation au sud du pays, Saâdani a salué les décisions courageuses prises par le chef de l'état en faveur des wilayas du Sud lors du dernier Conseil des ministres restreint. «Elles ne seront pas les dernières puisque selon Saâdani «d'autres mesures de ce genre seront consacrées à l'avenir», a-t-il prévu. «Qu'on le veuille ou non, les frontières sud du pays sont minées. Et dire qu'une main étrangère est à l'origine de manifestations anti-gaz de schiste, ne découle pas d'une langue de bois», estime-t-il. «La focalisation sur le gaz de schiste est un scénario monté de toutes pièces», d'après Saâdani. En fait, croit-il savoir: «la guerre du gaz qui a éclaté en Ukraine s'est propagée chez nous.» Sur sa lancée, il ajoute: «Les puissances occidentales n'accepteront jamais l'idée de voir l' Algérie devenir le fournisseur en gaz de l'Europe.» Saâdani souligne que «le débat sur cette question est du ressort des experts». A l'instar de Louisa Hanoune, il a aussi mis en avant l'idée d'un complot fourgué contre la Sonatrach: «On a toujours tenté et tentera de casser la Sanatrach», fait-il savoir. «L'Etat qui a dépensé trois milliards de dollars pour le développement de Tamanrasset et réalisé la transaharienne jusqu'aux frontières maliennes ne peut pas polluer les eaux et couper les ponts avec les habitants de In Salah et de Tamanrasset», soutient-il. «La France ne court pas derrière le gaz de schiste, ça ne l'intéresse pas. Mais elle convoite l'uranium pour son industrie nucléaire. Elle a besoin du Niger comme elle a besoin de Tamanrasset», affirme-t-il. «Le gaz de schiste doit faire l'objet d'un dialogue national entre l'ensemble de la classe politique et les citoyens», a-t-il conclu


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