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Mokri affirme qu'elle n'est pas en contradiction avec la CLTD


Mokri affirme qu'elle n'est pas en contradiction avec la CLTD
Encore une initiative politique. C'est le MSP qui lance la sienne. Mokri annonce le début imminent de «consultations» avec l'opposition et le pouvoir. Il précise qu'il ne s'agit nullement d'une alternative à la Coordination des libertés et de la transition démocratique.Nawal Imès – Alger (Le Soir)Le MSP lance sa propre initiative politique. Son président a tenté hier d'en expliquer les contours. Il s'agit d'une série de consultations que sa formation compte initier sans exclusion. Partis politiques de tous bords et pouvoir seront conviés à y prendre part. Abderrezak Mokri affirme qu'il ne s'agit nullement de tourner le dos à la CNLTD mais de proposer «la propre vision des choses» du MSP. Mokri, qui présidait hier une réunion ordinaire du Madjliss Echoura, explique qu'il s'agit pour sa formation de prendre à témoin l'opinion en tentant de proposer une sortie de crise. Une initiative qui, dit-il, intervient dans un contexte de perte totale de crédibilité des institutions. Plus aucune, dit-il, n'échappe à ce constat qu'il s'agisse, dit-il, de la justice où les robe noires se font humilier après avoir longtemps fait l'objet de pressions via les appels téléphoniques. Idem pour le Parlement qui, aux dires de Mokri, est devenu l'objet de moqueries depuis que même le président de cette institution piétine les textes réglementaires. Le gouvernement, dit-il, n'est pas en reste puisque, affirme le numéro un du MSP, ce sont les hommes d'affaires qui font du lobbying pour la nomination des ministres sans parler de la présidence, «une coquille vide» sans centre de décision ni de réflexion.Pour Mokri, le pire qui soit arrivé sous le règne de Bouteflika, c'est la mise au pas des institutions. Et de se demander ce qui arrivera si l'Algérie se retrouve face à une crise majeure. Sans doute, répond-il, tout le monde se tournera vers l'institution militaire qui, à ses dires, n'est pas habilitée à gérer ce genre de situation en l'absence d'instances en mesure d'encadrer la société. Rien, hormis la corruption, ne justifie, selon Mokri, que le pouvoir se retrouve en panne en temps d'aisance et en temps de crise. Il n'est pas normal, affirme-t-il, que les Algériens soient réduits à retenir leur souffle à chaque fois que les prix du pétrole dégringolent. Pourtant, dit-il, en quinze années de règne de Bouteflika, les dépenses n'ont cessé d'augmenter. S'adressant au président de la République, Mokri estime que ce qui reste à dépenser en Algérie doit l'être pour le développement économique selon une vision claire. Un projet qui ne saurait se concrétiser, dit-il, sans un signal fort en direction de la transition démocratique. Ce n'est qu'à travers cette transition que le pouvoir rompra avec la corruption, estime Mokri en mettant en place un gouvernement de «compétences» issu d'élections libres chapeautées par une commission indépendante.


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