Rencontre sur L'Emir Abdelkader à Tlemcen

La rencontre sur l'Emir Abdelkader, organisée par le musée national d'archéologie islamique de Tlemcen, a permis au moins de dépoussiérer certaines vérités, longtemps occultées.Concernant la «reddition de l'Emir» propagée après la découverte d'un manuscrit en 1967 dans une cave d'un immeuble en France, le professeur Hamid Aït Habbouche, se basant sur plusieurs références et ouvrages, a précisé d'emblée : «Le document, imputé à l'Emir, est compromis, ne contenant pas toute la vérité sur ce qui est appelé la reddition de l'Emir Abdelkader». L'intervenant balaiera d'une main le contenu du document en question en disant que plusieurs modifications ont été apportées au document.Pour preuve, le manuscrit a été rédigé en langue arabe dialectal alors que l'Emir est, dans toutes ses ?uvres, connu pour son utilisation d'un arabe parfaitement maîtrisé. Et par conséquent «La reddition de l'Emir ainsi que plusieurs autres racontars ne sont que des cancans ne pouvant tenir debout». Une falsification d'un pan de l'histoire par la France coloniale. Sinon comment peut-on parler de reddition alors que l'homme, incarné par la personne de l'Emir Abdelkader a mené une guerre armée acharnée contre l'armée coloniale.Pour protéger l'identité algérienne, l'Emir, a-t-on appris, a lancé le Front de l'enseignement et de la propagation de l'éducation dans la société algérienne dans le but de faire face aux campagnes de déracinement de l'identité algérienne orchestrées par les colons français. Les deux journées de cette manifestation ont pratiquement décortiqué la vie de l'Emir, en mettant en valeur les facettes de sa personnalité et en retraçant les fondements l'ayant animé pour jeter les bases de la construction de l'Etat algérien moderne.