Algérie - Revue de Presse

Réactions autour de l’exécution de Saddam Hussein




«Un pas en arrière» selon Berlusconi Ardent partisan de l’intervention militaire aux côtés de Washington et Londres, l’ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a pourtant estimé samedi que l’exécution par pendaison de Saddam Hussein constituait «un pas en arrière sur le difficile chemin de l’Irak vers la pleine démocratie». Tout en reconnaissant à l’ancien raïs irakien le statut de criminel, l’ex-président du Conseil italien, à présent chef de l’opposition, considère la mise à mort de Saddam Hussein comme «une erreur politique et historique» qui «n’aidera pas l’Irak à tourner la page» de la dictature. «La civilisation au nom de laquelle mon pays a décidé d’envoyer des soldats en Irak refuse le recours à la peine de mort, même pour un dictateur sanguinaire tel que Saddam», a fait valoir M. Berlusconi, qui avait engagé 3.000 militaires italiens dans cette guerre. Les Palestiniens pleurent Saddam Des milliers de Palestiniens se sont retrouvés dimanche pour pleurer Saddam Hussein, dressant des tentes de condoléances et scandant des slogans hostiles au président américain George W. Bush et aux autorités irakiennes. A Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, plusieurs centaines de personnes avaient organisé des funérailles symboliques au lendemain de l’exécution de l’ex-raïs irakien, scandant «mort à Bush», mort à Al-Maliki» et «mort à al-Sadr». «C’était un grand homme. Il était le protecteur du peuple palestinien», a lancé Mahmoud al-Adal, de la branche palestinienne du Baas. D’autres manifestations de même type se sont déroulées dans d’autres localités de Cisjordanie, notamment à Beït Lehm. Les Musulmans... La Libye a décrété trois jours de deuil national pour le «prisonnier de guerre Saddam Hussein», a annoncé l’agence officielle Jana. L’Iran a salué son exécution comme une «victoire des Irakiens». «Les Irakiens sont les vainqueurs, comme ils étaient les vainqueurs quand il a perdu le pouvoir», a déclaré le vice-ministre des AE. A Djeddah, en Arabie saoudite, et sans porter de jugement sur l’exécution, l’Organisation de la conférence islamique a appelé les Irakiens à «rester unis» et à «bannir la violence confessionnelle». L’organisation panislamique les invite à «diriger leur regard vers l’avenir et oeuvrer pour la reconstruction de leur pays». Le président d’honneur de la FIDH dénonce Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, a dénoncé l’exécution par pendaison de l’ancien président irakien Saddam Hussein, estimant qu’avec cette mise à mort, «on répond à la barbarie par la barbarie». «Quelle que soit la gravité des crimes commis, la peine de mort n’est jamais justifiée et, précisément, je crois que c’est la pire des réponses à apporter aux crimes qu’a commis Saddam Hussein puisqu’on répond à la barbarie par la barbarie». Aucune juridiction pénale internationale aujourd’hui n’applique ce châtiment et en particulier pas la Cour pénale internationale.
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