MESSAGE DE L’ONU À L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE “Laissez le journalisme prospérer!”

À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, M. Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, Mme Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco, et Zeid Ra’ad al-Hussein, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, ont adressé un message conjoint, dans lequel ils ont annoncé le thème des célébrations de cette année.

“Laissez le journalisme prospérer ! Tel est le thème de la Journée mondiale de la liberté de la presse de cette année”, écrivent-ils, tout en mettant l’accent sur la liberté d’expression comme facteur essentiel pour atteindre les “objectifs du millénaire”: “Façonner un nouveau programme mondial de développement durable.”

Mais “la liberté d’expression et celle de la presse ne sont pas des attributs de luxe que l’on peut attendre jusqu’à ce que le développement soit atteint. Ce sont elles qui permettent de jouir de tous les droits humains”, précisent-ils.

Pour les rédacteurs du message, il est important, sinon impératif, dans le monde d’aujourd’hui où “d’horribles attentats (ont été) commis contre les journalistes — au moins un journaliste est tué chaque semaine dans le cadre d’un conflit ou non”, que “le journalisme puisse prospérer dans un environnement favorable et ses acteurs travailler de façon indépendante, sans ingérence indue et en toute sécurité”.

Dans leur texte, les auteurs signalent que des efforts doivent encore être faits pour l’amélioration de la sécurité des journalistes “et mettre un terme à l’impunité, ce qui est précisément l’objectif du Plan d’action sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité que l’Unesco met en œuvre avec l’appui d’autres entités des Nations unies”.

Selon le secrétaire général de l’ONU, la directrice générale de l’Unesco et le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, “pour que la paix et le développement soient durables, il faut respecter les droits humains”.

Chacun doit pouvoir librement chercher et trouver l’information, transmettre des connaissances, en toute liberté et sur quelque support que ce soit.

Ils estiment, en outre, qu’un “journalisme de qualité permet aux citoyens de prendre des décisions éclairées quant au développement de la société. Il contribue également à dénoncer les injustices, la corruption et les abus de pouvoir”.

Enfin, selon les rédacteurs du message, “nous avons besoin que toutes les voix s’expriment et se fassent entendre — en particulier celles des femmes” qu’ils considèrent “sous-représentées dans les médias, tant dans la prise de décisions que dans la couverture des sujets”.

R. N.