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Médéa
Les dispositifs d'aide à l'emploi mis en place par les pouvoirs publics depuis plusieurs années en vue d'absorber un tant soit peu le chômage endémique n'ont pas abouti à des résultats concrets.Bien au contraire, les jeunes qui ont postulé pour la formule d'aide à l'insertion professionnelle se rendent compte aujourd'hui qu'ils ont été «trahis et enfermés» dans une spirale infernale. Au début, il a été question de les régulariser après des années d'expérience professionnelle ou les favoriser lors des recrutements.Mais ces jeunes sont à bout de nerfs face à cette situation de précarité qui dure depuis des années. Ils continuent de percevoir un «honteux» salaire par rapport aux efforts fournis et la lourde responsabilité assumée. Ils déclarent qu'ils sont bercés à chaque renouvellement de contrat par des promesses trompeuses émanant des responsables.Des postes en baisseSelon le bilan présenté par le directeur de l'emploi de la wilaya de Médéa au ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale lors de sa récente visite à Médéa, il a été relevé que le nombre des demandeurs d'emploi enregistrés au niveau de l'Anem de Médéa en 2013 s'élève à 50 041 chômeurs et pour le premier trimestre 2014 à 12 329, alors que les offres d'emploi, tous corps confondus, sont à peine de 6493 postes pour 2013 et 1481 pour le premier trimestre 2014. Quant aux contrats d'aide à l'insertion professionnelle, les chiffres de 2011 ont subi un net recul : de 12 004 contrats offerts, ce nombre a baissé, en 2013, pour atteindre 1395 contrats seulement. Pour les trois premiers mois de l'année en cours, il n'y a que 316 contrats, ce qui a aggravé davantage le fléau du chômage dans la wilaya de Médéa.Les diplômés de l'année universitaire 2012 et 2013 ont été ainsi les premiers à être pénalisés par ces mesures restrictives et inattendues.Des promesses qui attendent d'être concrétiséesLe ministre Benmeradi, très confiant dans ses propos, a répondu à une série de questions de la presse locale, voulant à partir de Médéa rassurer l'ensemble des 600 000 jeunes recrutés dans le cadre du dispositif du pré-emploi que des dispositions seront envisagées très prochainement pour améliorer la situation de cette catégorie de salariés, tout en encourageant davantage la création de postes permanents.L'augmentation des salaires a aussi été abordée par le ministre, puisque selon lui aucun agent ne percevra désormais une paie en dessous du SNMG, et en garantissant à chacun la couverture et les avantages sociaux (ancienneté, retraite, sécurité sociale, adhésion au syndicat, etc.).Pour ceux qui ont été recrutés dans le secteur économique, la participation de l'entreprise sera obligatoire et effective pour verser un complément de salaire à l'employé. Aussi, le premier responsable du secteur n'a pas manqué à l'occasion d'annoncer 300 000 recrutements pour 2014 de jeunes au sein du contrat d'aide et d'insertion professionnelle à travers tout le pays pour lutter contre le chômage des jeunes. Pour remédier à cette situation anachronique, les organismes d'aide à la création de petites unités économiques, telles que l'Ansej, la CNAC et l'Angem ne ménagent aucun effort pour venir en aide afin de faciliter et répondre à une forte demande de jeunes voulant s'investir dans les secteurs agricole, touristique, industriel et prestataire.La preuve, cette importante exposition organisée à cet effet au centre de formation Mekhtiche qui a regroupé plusieurs bénéficiaires de crédits bancaires qui ont investi dans le créneau de l'aviculture, de la pêche continentale, l'élevage bovin et la production laitière, l'artisanat et la chaussure, ainsi que dans les détergents.Le ministre, accompagné des autorités locales, s'est d'ailleurs attardé longuement sur les lieux en recevant des explications et les doléances de jeunes investisseurs qui se sont plaints des difficultés rencontrées sur le terrain (approvisionnement en matière première, cherté de cette dernière, problèmes de commercialisation en l'absence de circuit approprié et de mécanismes au niveau local?). Ils demandent en outre à être accompagnés sérieusement par les organismes étatiques afin de protéger leurs produits d'une concurrence déloyale causée par une importation anarchique.





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