Algérie - Revue de Presse

Les médecins spécialistes boudent le Sud



Nul ne peut nier les efforts consentis dans le domaine de la santé publique d'Adrar en matière d'infrastructures hospitalières et d'équipements médicaux. On peut, toutefois énumérer, en plus des structures sanitaires existantes, le nouvel hôpital de 240 lits de Tililane en cours de réalisation ; la réalisation d'autres hôpitaux de 60 lits pour Timimoun, Reggane, Aoulef et B.B.M ; près de 28 polycliniques et une cinquantaine de salles de soins réparties à travers les communes et les ksour de la wilaya. Par ailleurs, toutes ces structures sont dotées chacune d'une ambulance (type 4x4) équipée de moyens d'urgence et d'intervention. On peut noter aussi l'acquisition de matériels médicaux lourds comme le scanner et d'autres équipements de l'imagerie, les laboratoires, la dotation des blocs opératoires, des incinérateurs, la mise en service de centres d'hémodialyse à Adrar, Reggane et Timimoun. Cependant, le volet humain fait réellement défaut, notamment du côté des médecins spécialistes. En effet, le secteur de la Santé d'Adrar semble éprouver du mal à stabiliser sur place le personnel médical spécialisé et ce, malgré tous les avantages socio-professionnels accordés à cette catégorie de fonctionnaires.La plupart de ces praticiens quittent la wilaya après deux années d'exercice. En général, ils viennent à Adrar surtout dans le cadre du service civil. Sur ce sujet, les avis diffèrent selon la situation sociale de chacun des médecins. Pour la plupart, ils préfèrent évoluer dans la périphérie des centres hospitaliers universitaires, pour certains, c'est l'éloignement et surtout la rudesse du climat qui les découragent de rester, pour d'autres, ils considèrent qu'Adrar et une ville morte où ils ne peuvent pas s'adapter ni évoluer' Actuellement, on recense 62 spécialistes répartis comme suit : 24 pour le secteur d'Adrar, 25 pour celui de Timimoun et 13 pour Reggane.Même si ce nombre paraît important, il reste en dessous de la moyenne nationale avec un ratio de 1 médecin spécialiste pour 6 989 habitants. Cette carence se fait sentir dans les disciplines de base comme la gynéco-obstétrique, la réanimation, la pédiatrie, la médecine interne, la chirurgie. Un oncologue (spécialiste du cancer) vient tout récemment de rejoindre ses confrères de l'hôpital d'Adrar. Par ailleurs, on apprend l'installation, à titre privé, d'un radiologue.
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