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L'Ecamert baptisé du nom du chahid Rabah Mokrani


L'Ecamert baptisé du nom du chahid Rabah Mokrani
L'établissement central d'approvisionnement et de maintenance radar et de télécommunication (Ecamert) de Berrouaghia, est de Médéa, a été baptisé, hier, du nom du chahid Mokrani Rabah dit Si-Lakhdar. Cette baptisation a eu lieu lors d'une cérémonie présidée par le général-major, Habib Chentouf, chef de la première Région militaire. Créé en 1984, l'Ecamert a pour mission principale l'appui logistique des unités de défense aérienne du territoire. L'établissement a acquis, au fil des années, un niveau de maîtrise technologique appréciable et fort encourageant dans le domaine de la réparation et de la maintenance des équipements de détection et de contrôle aérien. L'Ecamert abrite des compétences nationales issues de grandes écoles militaires algériennes, telles que l'Ecole militaire polytechnique et l'Ecole supérieure de la défense aérienne du territoire (Esdat). Le chahid Rabah Mokrani, plus connu sous son nom de guerre Si-Lakhdar, est né le 6 novembre 1934, au sein d'une famille pauvre, originaire du village de Guergour. Au déclenchement de la Révolution, on lui confie la mise en place des premières cellules combattantes dans la région de Lakhdaria et Aïn Bessam, dans la wilaya de Bouira. Il est nommé, en 1956, chef des unités de combat de choc de l'Armée de libération nationale (ALN), puis chargé, en compagnie du chahid Ali Khodja, de la formation des commandos d'élite de la wilaya IV historique. Surnommé le « Faucon de djebel Zbarbar », le commandant Si-Lakhdar mena, entre 1956 et 1958, plusieurs opérations militaires audacieuses, notamment à Tablat, Sour El Ghozlane, Palestro (Lakhdaria actuellement), Bordj El Bahri, Beni Slimane et Djebel Bouzegza, qui occasionnèrent d'énormes pertes dans les rangs de l'armée d'occupation. Chargé par le colonel Si M'hamed Bouguerra, son chef hiérarchique au niveau de la wilaya IV historique, d'organiser les structures militaires locales et la planification des opérations militaires, Si-Lakhdar saisit cette occasion pour structurer les unités combattantes affectées à travers les maquis de la wilaya IV. Il mettra au point, en outre, de nouvelles techniques de guérilla en zone rurale, grâce auxquelles les troupes de l'ALN vont réussir à contrecarrer les offensives répétées de l'armée coloniale et lui infliger de lourdes pertes, à l'exemple des revers subis par cette dernière à Sacamodi, Ouled Moussa et Oued El Maleh. Mortellement touché lors d'un accrochage survenu dans la nuit du 4 au 5 mars 1958 à Djebel Boulagroune, le commandant Si-Lakhdar succombera à ses blessures, en dépit des tentatives d'exfiltration entreprises par les éléments de la Katiba Zoubiria, dirigée à l'époque par le commandant Ali Khodja. Si-Lakhdar sera enterré, dans la discrétion la plus totale, au douar Zenine, situé en contrebas du Djebel Boulagroune, où une stèle fut érigée, à l'indépendance, en hommage à ce grand chef militaire tombé au champ d'honneur à la fleur de l'âge.


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