Algérie - A la une

Impatience, altercations violentes, bagarres...



Impatience, altercations violentes, bagarres...
L'angoisse de la pénurieComme chaque année à la veille des fêtes de l'Aïd, les pompes de distribution de carburants sont assaillies.Et rebelote! Comme chaque année, à la veille notamment des fêtes religieuses de l'Aïd (El Fitr et El Adha), les stations-services sont prises d'assaut par les automobilistes algériens, soucieux de faire le plein d'essence pour passer les fêtes à l'abri d'une pénurie d'approvisionnement en carburants.Les mêmes scènes regrettables se reproduisent avant chaque fête de l'Aïd à travers tout le pays. Des queues interminables se constituent devant les pompes à essence et autres malgré le communiqué «rassurant» de la Compagnie nationale de distribution de carburants Naftal à l'intention des automobilistes quant à la disponibilité d'essence et de gasoil durant la fête de l'Aïd El Fitr.Ces «chaînes» causent des perturbations évidentes à la circulation routière vu que les queues se prolongent en dehors des aires des stations distributrices, empiétant ainsi de façon anarchique sur la chaussée qui connaît actuellement, en cette période du Ramadhan, une affluence particulière de la circulation routière, notamment dans les villes. On peut citer la grande pompe de Chéraga (Est d'Alger) où une chaîne incommensurable de véhicules s'est formée. On parlera également de celle de la Scala (El Biar) où une véritable bagarre s'est déclenchée entre automobilistes impatients. Certaines stations ont même vu des jeûneurs rompre le jeûne sur place avec les courses achetées qu'ils avaient destinées à leurs familles respectives. C'est dire la «panique» qui s'est emparée des automobilistes qui doivent, pour la plupart, effectuer un long trajet pour rendre visite à leur famille.Inévitablement, le jeûne aidant, des accrochages s'ensuivent avec les automobilistes de passage ou encore entre ceux-là même qui attendent autour des pompes leur tour d'être servis.Les pompistes sont eux, habitués à ce rythme qui ponctue chaque fête. Imperturbable, le préposé s'adonne à son travail tel un «robot» ne faisant cas d'aucun trouble externe à «sa pompe» dont ils saisit le distributeur tel un trophée. Il fait presque correctement son travail non sans afficher un sourire narquois envers certains clients plus pressés que d'autres. Hochant la tête, il écoute patiemment les commentaires des uns et des autres sur la prétendue pénurie d'essence orchestrée savamment, il nous semble, par les «on dit» ou les «il paraît que» sur l'actuelle disponibilité des carburants. Chacun se vantant de détenir le secret du jour concernant la distribution de carburants. D'aucuns citent un ami ou un voisin versé dans le secteur. Parfois un parent ou même un responsable sans le nommer, pour tenter d'expliquer, ce qui n'existe pas, d'un air pompeux (sans jeu de mots).Et pourtant, à travers un communiqué émis par la Société nationale de commercialisation et de distribution des produits pétroliers Naftal, lequel a été répercuté par l'ensemble de la presse nationale écrite dans les deux langues reliée par la presse audiovisuelle, les autorités ont promis (encore une fois) sans convaincre réellement au vu de ces queues, que «la distribution des produits pétroliers sera assurée sur tout le territoire national durant les fêtes de l'Aïd El Fitr au niveau de tout le réseau stations-service et points de vente Naftal H24.» Rien n'y fait! Trop de graves défaillances dans le passé ont pétri négativement l'avis de l'algérien. Echaudé par les intempestives pénuries pénalisantes en tout genre, subies au cours des années pas si lointaines, il ne croit plus aux assurances de l'Etat. Le courant ne passe plus au grand dam des autorités qui s'efforcent un tant soit peu d'aplanir les difficultés d'approvisionnement, mais hélas sans que le suivi ne soit appliqué sur le terrain. L'année dernière, rappelle-t-on, la découverte dans l'ouest du pays de quantités d'essence importées, d'origine douteuse, avait alimenté les craintes sur une rupture des approvisionnements, provoquant un indescriptible rush sur toutes les stations-service. Le citoyen ne comprend pas en effet qu'un pays producteur de pétrole soit ainsi en «panne» de carburants. Mais sait-il justement qu'une partie de cette essence est importée faute de raffineries suffisantes pour alimenter les stations de distribution dans le pays.Il y a lieu de signaler que la capacité du Parc national de raffinage avait été portée en 2013 à 26 millions de TEP (tonne équivalent pétrole) après la rénovation de la raffinerie d'Arzew qui produisait 22 millions TEP avant cette opération, précédant celle de Skikda qui devait être rénovée plus tard. La totalité des produits pétroliers raffinés provient des unités d'Alger, Skikda, Hassi Messaoud et Arzew. En complément, l'Algérie importe deux millions de tonnes par an (mta) de gas-oil et 500.000 tonnes d'essences. Est-ce un manque d'information ou une assurance refuge que l'Algérien «le sait»' Le doute est permis.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)