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Zones arides : S'inspirer des expériences scientifiques pour réaliser des structures adaptées aux régions



Les participants à une rencontre scientifique sur "les matériaux, le patrimoine et l'environnement en zones arides", tenue lundi à Adrar, ont plaidé pour la valorisation des expériences scientifiques fiables dans la réalisation de structures adaptées aux spécificités des régions arides.Les intervenants, des architectes, des archéologues et des étudiants en urbanisme, ont mis l'accent sur l'exploitation des matériaux de construction locaux afin de remédier aux dysfonctionnements et déséquilibres relevés en matière de réalisation des structures dus à l'effet des facteurs naturels, géographiques et climatiques en zones arides. M. Abdelmadjid Lazrag, membre du Conseil national de l'ordre des architectes algériens, a fait part de moult expériences techniques menées sur un échantillon d'installations pour leur conférer des normes en harmonie avec l'environnement, notamment l'iso-thermie par l'utilisation de murs à double parois, la consolidation de l'épaisseur des toitures, le vitrage double, et l'adoption de l'asymétrie du rayonnement solaire thermique.
Melle. Asma Chaâbani, doctorante à l'université d'Adrar, a, de son côté, évoqué l'expérience de l'exploitation des énergies solaire et éolienne intégrées à l'énergie électrique conventionnelle, au regard des avantages offerts par les énergies renouvelables, dont le stockage de l'énergie solaire pour une éventuelle exploitation en période nocturne.
Dr. Djelloul Ramzi, de l'université d'Oran, a exposé l'expérience pilote menée, en coordination avec le secteur des travaux publics, en matière d'exploitation de matériaux locaux dans la réalisation des routes, ayant prouvé une grande durabilité des infrastructures de base.
Dr. Sakher El-Fahem, de l'université d'Adrar, a mis en valeur, pour sa part, les expériences acquises des anciens habitants de la région d'Adrar concernant l'édification des bâtisses en argile, le crépissage des murs en mortiers argileux semi-circulaires et l'utilisation du bois dans les toitures, des facteurs jugés par les laboratoires comme étant très efficaces dans la réduction de l'exposition au soleil, voire même à la radioactivité nucléaire.
Initiée par l'université d'Adrar en coordination avec le Conseil national de l'ordre des architectes, cette rencontre scientifique vise à expliquer les notions afférentes aux rapports entre le patrimoine, l'architecture, la construction et les énergies renouvelables, permettant la solution de problématiques et de défis de construction dans le Sud, en vue d'atteindre une symbiose entre la construction et les spécificités climatiques, géographiques et patrimoniales de la région. Elle permet également l'échange d'expériences sur les mécanismes et voies techniques à même de valoriser les matériaux de construction locaux pour consolider la dimension écologique du cadre bâti à l'ère des défis imposés par le changement climatique, ont indiqué les organisateurs.
Une exposition de documents a été mise sur pied en marge de cette rencontre pour mettre en exergue les recherches et études scientifiques réalisées dans ce domaine, pour permettre aux participants, étudiants et différents organismes concernés, de tirer profit de ces ?uvres.
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