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Zéro cas de vaccination dans quelques communes: Hazbellaoui accuse certaines parties de «sabotage»




? Mokhtar Hazbellaoui, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a accusé certaines parties, parmi elles des personnes qui s'autoproclament experts en santé, d'avoir mené des campagnes de désinformation anti-vaccin, ce qui a entraîné, selon ses propos, un trou dans la couverture vaccinale entre 2014 et 2017.Dans ses réponses, hier, devant des sénateurs, le ministre de la Santé a affirmé avec regret que des milliers d'enfants ont été privés de vaccin. Pis, précise-t-il, « nous avons enregistré zéro cas de vaccination dans certaines communes entre 2014 et 2017 » suite à des campagnes de désinformations et suite à « un sabotage orchestré par des pseudo-experts et par des parties qui ne veulent pas du bien pour les Algériens », accuse-t-il. Pourtant, précise le ministre, l'Etat a mis tous les moyens possibles pour assurer une meilleure couverture vaccinale, dont le taux a atteint les 90 %, pour tous les antigènes du Programme élargi de vaccination (PEV).
Le ministre plaide pour un taux de couverture vaccinale plus élevé pour assurer plus de protection sanitaire à nos enfants. Il a cité à titre d'exemple le cas de la rougeole, une maladie virale qui n'a aucun traitement antibiotique efficace, et où seule la vaccination est recommandée comme mesure de précaution et de prévention contre cette forme de maladie. Les autorités sanitaires avaient mis directement en cause l'absence de vaccination pour expliquer la flambée épidémique de la rougeole enregistrée au début de l'année dans le sud du pays. Sachant qu'au total, six patients ont trouvé la mort et plus de 4.000 cas atteints ont été enregistrés depuis la fin du mois de janvier.
Le ministre insiste sur la nécessité de la vaccination en précisant que cette dernière sauve chaque année la vie de millions d'enfants à travers le monde, y compris dans notre pays. Pour Hazbellaoui, « la vaccination est salvatrice et les programmes de vaccination assurent une meilleure protection individuelle et communautaire». Sinon, dit-il, comment on est arrivé en Algérie et à travers le monde à éradiquer certaines maladies telles que la diphtérie ou le tétanos. Et de préciser qu'on ne peut pas, en fait, priver des millions d'enfants de vaccin en raison de l'existence d'accidents vaccinaux et de réactions indésirables qui sont vraiment rares.
Le ministre a évoqué dans le sillage de son intervention, le nouveau calendrier vaccinal ou plutôt le nouvel ajustement de calendrier vaccinal. Ce nouveau calendrier comporte les mêmes vaccins existant déjà dans l'actuel Programme national élargi de vaccination (PEV) mais sous une autre forme. Le chef du département de la Santé a parlé d'un switch de vaccin coquelucheux à germes entiers, vaccin acellulaire qui entraîne moins d'effets indésirables, selon le ministre.
A noter que le ministre, dans ses réponses, a présenté des bilans détaillés sur l'envenimation scorpionique en indiquant que le taux de mortalité et de la morbidité avait connu une réduction. Mais en 2017, les services sanitaires ont enregistrés 58 cas de décès sur les 45 123 personnes piquées par les scorpions venimeux.
Hazbellaoui a évoqué la création prochaine d'un nouveau système de déclaration de piqûres et de cas de mortalité, ainsi que la création d'unité d'extraction de venins par l'Institut Pasteur et la mise en place d'un observatoire du scorpion. L'objectif étant de réduire la mortalité due à l'envenimation scorpionique à 50% d'ici 2023. Le ministre a beaucoup insisté sur le volet de la formation du personnel pour la prise en charge des personnes piquées par des scorpions venimeux.
Avec ses réponses académiques, le ministre vient de rectifier plus au moins le tir, après avoir expliqué maladroitement, récemment, le décès d'une patiente à Ouargla suite à une piqûre de scorpion.
Le ministre a également présenté le bilan relatif au choléra en affirmant qu'actuellement la situation est maîtrisée et aucun nouveau cas n'a été enregistré.
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