Algérie - Associations de la société civile

ZaouIa N’lhadj Belkacem (Ath Yenni) : 32 000 hectares bradés




Le litige en question se situe entre les descendants du cheikh et l’APC de Tizi Ouzou. Cette affaire remonte au début des années 2000, apprend-on de Me Neddaf, avocat de la famille Izri, héritière du cheikh L’hadj Belkacem.

Le terrain en question aurait été cédé par le défunt Ghezli, détenteur d’une procuration qui lui conférait uniquement le pouvoir « d’effectuer certaines opérations d’administration des biens de la zaouïa ». Ce dernier est décédé en août 2006. L’avocat affirme que « le mot vente ne figurait nullement dans le texte de la procuration » que la famille Izri a formellement annulée par acte passé devant un notaire en date du 25 avril 2000. Le prix de la transaction est de 3,7 millions de dinars alors que le prix du terrain est estimé à 16 milliards de centimes. Aucun des héritiers n’a reçu le moindre centime, puisque cette vente est considérée comme illicite. Ghezli aurait cédé ses pouvoirs de mandataire à une tierce personne, Ourrad Mohamed, une année plus tard. Selon Me Neddaf, « cette nouvelle procuration est frappée de nullité, puisque la première a fait l’objet d’une révocation ». Faits plus graves, affirme l’avocat, dans le nouveau document il a été fait mention de la vente de la parcelle de terrain de Oued Fali, identifiée sous le numéro 170. Ce second mandataire aurait, à son tour, vendu d’autres biens appartenant à la zaouïa à son frère qui se trouve à l’étranger. A toutes ces infractions, s’y ajoutent également « l’abus de blanc-seing et la dépossession d’immeubles », ajoute l’avocat en charge de cette affaire. Le terrain situé à Oued Fali serait affecté à la réalisation d’un projet de construction de logements sociaux participatifs, financé en partie par la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (CNEP). L’avocat de la famille Izri a donc alerté le responsable de l’antenne locale de la CNEP à Tizi Ouzou, à travers une correspondance datant de décembre dernier où il lui demande d’« annuler la décision de financement qui aurait été accordée à Ourrad Rabah, résidant en France actuellement ». Dans une lettre testament, datant du 9 mars 1934, le cheikh L’hadj Belkacem avait expliqué qu’il met tout ce qu’il possède en habous. Le même document, écrit à la main en français, précise : « Aucun de mes héritiers attachés à mes membres, homme ou femme, n’a le droit de vendre. » L’affaire est actuellement entre les mains de la justice pour la récupération de tous les biens mobiliers et immobiliers de la zaouïa N’lhadj Belkacem. L’avocat de la famille Izri, Me Neddaf, déclare qu’une rencontre devrait être organisée avec les autorités locales afin de discuter des modalités de la mise en œuvre de projets à but caritatif au niveau de la parcelle « illégalement vendue ».
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