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Vaste programme d'activités culturelles et artistiques



Un vaste programme d'activités culturelles et artistiques a été élaboré, conjointement avec la Wilaya de Naâma, la Direction locale et la maison de la culture ainsi que les associations culturelles, à l'occasion de la célébration du Nouvel An berbère 2971.L'événement est fêté de la même manière dans tous les ménages, que l'on se trouve à Aïn-Séfra, Tiout, Sfissifa, Asla, Moghrar, ou à Chellala et Boussemghoun (deux daïras relevant administrativement de la wilaya d'El-Bayadh et géographiquement de la chaîne des monts des ksour)
La manifestation est riche et variée concernant la gastronomie, et l' exposition des produits du terroir, du folklore amazigh, ainsi que des concours des meilleures présentations des mets.
Depuis longtemps, cette vaste région des monts des ksour célèbre le Nouvel An amazigh (Yennayer), relatif au calendrier agraire. Si dans le passé, cet événement était célébré uniquement par les fellahs (ksourien d'origine amazighe), aujourd'hui, elle s'est répandue dans presque tous les foyers. Si, d'une région à une autre, les légendes de sa célébration diffèrent et remontent à des siècles, le principe aujourd'hui, ce sont les recherches approfondies sur cette date qui reste, pour certains liée à un calendrier agraire, d'autres l'associent à Chechnak et Ramsis. Or, la question qui reste posée par plus d'un, est l'année amazighe 2971 et l'année grégorienne 2021, mais quand le mois de février (grégorien aura ses 29 jours) est-ce que Fabrayère (amazigh) aura également ses 29 jours ' Voilà qui laisse nos ancêtres ne jamais connaître dans le temps Chechnak et Ramsis, et font de Yennayer une année purement et simplement une année agricole.
Chez nous par exemple, puisque la fête était célébrée uniquement par les fellahs (chleuh), elle a une relation avec le calendrier agraire. Clôturer une année agricole pour ouvrir une autre, c'est dire que tous les légumes et les fruits récoltés durant l'année écoulée et conservés en stock, sont utilisés pour les préparatifs de cette veillée traditionnelle qui se distingue par deux plats principaux : merdhoud et kachkcha. Le merdhoud : couscous à gros calibre, d'une particularité singulière et spéciale à la fois, il reste le mets le plus apprécié pour cette nuit particulière. Le bouillon se prépare avec de la viande d'agneau ou de veau, dans une marmite spéciale, (guedra), contenant toute sorte de légumes secs (fève, haricot, lentilles, pois-chiches, blé), et des légumes frais coupés en petites morceaux (carottes, citrouille, navets, patates), et autres klila, dattes.... Le couscous est enduit de beurre de brebis de préférence, ou à défaut du beurre de vache. Couscous et bouillon sont mélangés, et présentés dans un plat géant spécial (gasaâ ou tajjra (en chleuh), grand plat circulaire en bois.
Certaines pratiques demeurent encore de tradition de nos jours. Par exemple : on met 7 dattes dans la marmite et celui qui découvre la première datte dans le couscous est le béni de la famille. On enfonce un bol plein de beurre sur le couscous. Il y a ceux qui ne mangent pas de viande (symbole de dépenses) pour moins de dépenses durant la nouvelle année ; il y a ceux qui ne mangent pas de piquant, symbole de la colère, pour que la nouvelle année soit tendre et sans difficultés).
Le second plat, c'est la karkcha ou kachkcha, une variété de produits exotiques, fruits secs présentés comme le veut la tradition dans un grand plat en alfa (appelé tbag), constitué d'amandes, d'arachides, noix, noisettes et autres friandises, bonbons, chocolat, gâteaux, et des fruits frais : oranges, bananes, pommes, ananas, etc.
Le festin est toujours accompli et agrémenté d'un thé à la menthe. Autour de la sinia, les familles se réunissent dans une ambiance festive, où chacun des bambins dispose d'un sachet spécial dans lequel il met sa part de kachkcha.
Les enfants sont les plus joyeux dans toutes les fêtes et les parents ne sont là que pour les rendre heureux.
B. Henine



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