Algérie - Actualité littéraire

UNE VEILLÉE DU VERBE AVEC L’AUTEUR BRAHIM KORIB Quand l’amour s’éloigne des “bas-fonds de la haine”




UNE VEILLÉE DU VERBE AVEC L’AUTEUR BRAHIM KORIB  Quand l’amour s’éloigne des “bas-fonds de la haine”
L’auteur Brahim Korib au “Mercredi du verbe” à l’établissement Arts et Culture. © Louhal/ Liberté

En plus de “L’histoire d’Omar”, l’auteur a emmené l’auditoire “Au pas cadencé” sur l’“Itinéraire d’un Cadet”, qui conte “l’épisode d’un miraculé de la décennie sanglante qui feuillette à ses moments perdus l’album-photos de ses souvenirs que l’épreuve du temps n’a pas écorné”.

Pour sa première nuit de Ramadhan, l’espace du “Mercredi du verbe” a reçu dernièrement l’auteur Brahim Korib venu y disserter autour de l’enfance confisquée d’Omar, un enfant né sur la terre brûlée de Sabra (ex-Turenne) dans la wilaya de Tlemcen. Et, du haut de ses trois pommes, Omar égrène l’essentiel de ses souvenirs d’enfance autour des affreusetés de la soldatesque française : “Si tant d’horreur qu’Omar chute d’une poussée brutale dans l’univers terrifiant de la guerre, où le sabre de l’oppression et le barbelé se liguaient contre l’âge tendre. Extrême violence, l’occupant écroue cette graine de fellagha jusqu’à l’indépendance au sinistre camp de regroupement de l’oued Zeitoune (Sabra)”, a déclaré le conférencier qui a immortalisé l’amère existence d’Omar dans son livre intitulé : “Bas-fonds de la haine” (Éditions L’Harmattan) : “L’histoire d’Omar ‘El Djinn Ermade’ ou le démon cendreux est inspirée de faits réels lorsqu’il s’extasiait de la flamme des allumettes qu’il craquait. L’enfant Omar a vu mourir son père au peloton d’exécution et a fait ses premiers pas dans l’univers carcéral du barbelé, du mirador, de postes de police et de la SAS de sinistre réputation”, ajouté le tribun. À l’indépendance et en proie à l’errance, Omar émigra en France où il rencontra l’amour d’une fille d’un ancien harki qui a fui l’Algérie : “Un dilemme pour Omar qui n’a qu’un cœur qui bat pour l’Algérie.

Alors, est-ce que l’amour va triompher de la haine ou est-ce le fossé de la haine qui s’élargit ? Omar n’est-il pas fils de chahid ? Et à ce titre, il se doit de faire le premier pas vers le pardon. À noter que l’étape de l’immigration est fictionnelle et a même reçu l’élan de sympathie de tant de filles de supplétifs de l’armée française en proie à ce drame porteur de rupture mais aussi d’unions”, a dit le tribun. À cette histoire relevée à l’épice du fictionnel, l’auteur a emmené l’auditoire Au pas cadencé (Éditions Medias-Index 2019) sur l’Itinéraire d’un Cadet (Éditions Dar el Adib). “Il s’agit de l’épisode d’un miraculé de la décennie sanglante qui feuillette à ses moments perdus l’album-photos de ses souvenirs que l’épreuve du temps n’a pas écorné”, a écrit Boucif Elafifi dans la présentation de l’ouvrage : “Mon livre narre une tranche de vie avec ses heurts et malheurs d’Omar, le cadet de la Révolution”, a dit l’orateur qui n’est autre que l’authentique personnage de ses romans.

Au demeurant, l’œuvre représente une première dans l’édition où l’auteur “tente dans le strict respect du devoir de réserve, d’écrire dans l’esprit d’une saine camaraderie, ce qui était le drastique cycle de formation scolaire et militaire que prodiguaient les écoles des cadets de la Révolution du ministère de la Défense nationale en ce temps-là”, a tenu à préciser l’auteur, Brahim Korib. Pour le souvenir, l’auteur a chauffé les bancs de l’école avec son camarade de classe Mohamed Moulessehoul, dit Yasmina Khadra, à l’école des cadets de Tlemcen. Autre moment d’émotion, l’inopinée rencontre de notre confrère Hakim Metref (journal Horizon) avec son ancien chef Brahim Korib du temps où il accomplissait son service militaire à Béchar. À noter que la soirée littéraire a été organisée en prévision de la célébration du 19 Mai 1956 qui coïncide avec la Journée national de l’étudiant par la dame Fouzia Laradi, qui a présenté l’auteur sous son ancien uniforme d’un ancien officier supérieur de l’ANP qui a rejoint dès l’âge de 11 ans la prestigieuse école des cadets où l’on forgeait
des hommes.



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