Une toile de Mohammed Dib : LES OLIVIERS DE MANSOURAH

© Mohammed Dib

Ce paysage de Tlemcen, c'est moi-même qui l'ai photographié encore en 1946. Je le porte en moi. Il n'existe plus, étant donné les constructions anarchiques survenues au fil des ans à flanc de montagne. Alors, quand j'aurai disparu, ce paysage aura lui aussi totalement disparu! Les champs d'oliviers de mon enfance. Photo Mohammed Dib. Et une toile du même.

"Il y a de ces pisse-copies qui ne seraient jamais des critiques.

Pour cela, il faut un minimum de culture, à tout le moins de curiosité.

Sur un certain point, ils se ressemblent tous,

qu'ils tâcheronnent pour une feuille de droite ou une feuille de gauche:

ce point étant de se souvenir des écrivains algériens, proies faciles,

au jour et à l'heure où il est bon de s'assurer à bon compte un papier "intéressant".

Commenr ?

En nous rappelant notre chance, et notre bonheur, de pouvoir écrire en francais.

Et nous demander de le reconnaître, dans une interview - avec eux.

Il n'est pas un d'entre nous qui ne l'ait fait volontiers, et plus d'une fois.

Or, une fois, et même plusieurs, ne semble pas suffire.

Ces gens veulent nous l'entendre périodiquement seriner, et aussi leurs lecteurs, il faut croire.

Sans manquer de faire miroiter, à nos yeux, tout le bénéfice que nous en retirerions,

sans jamais se soucier de ce que nous apportons, nous, à la langue française."

Mohammed Dib.