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Une thèse sur un circuit de Formule 1 Sur la lancée des grands projets à Oran



Les déclarations du wali au sujet de l'ambitieux programme de modernisation de la ville d'Oran ont été une aubaine pour deux étudiants
en fin de cycle en génie civil, option voies et ouvrages d'art, qui ont repris à leur compte le chiffre de 14 milliards d'euros réservés
à cet effet pour justifier la faisabilité de leur projet : un circuit de Formule 1 (F1).
Il fallait y penser. Le chef de l'exécutif a été cité nommément lors de la soutenance présentée jeudi par Amine Djellal et Fayçal Dekik à l'USTO (IGCMO) pour dire qu'«une telle réalisation boostera à coup sûr l'image de la ville à travers le monde et la fera entrer dans le cercle restreint des villes méditerranéennes disposant d'un circuit pour la plus prestigieuses des courses automobile.» Ce sera à coup sûr une première en Afrique. «Sur ces 14 milliards, on peut très bien réserver 500 millions d'euros pour un projet dont les retombées économiques seront immenses», a indiqué le premier étudiant, basant son estimation sur les projets déjà réalisés ailleurs et pouvant atteindre 1 milliard d'euros.
«La F1 ne représente pas uniquement les plus grands constructeurs mondiaux, mais aussi la pointe de la technologie automobile, d'où l'exigence d'un ensemble de caractéristiques techniques aussi pointues soient-elles, autant pour l'aménagement de la chaussée que pour les parties annexes (sécurité pour les sorties de piste, environnement, etc.)», explique le professeur Driss-Djaouad Rahal, encadreur. Les deux étudiants en sont conscients et c'est pour cela qu'en plus de se référer aux règles strictes et aux normes imposées par la Fédération internationale de l'automobile (FIA), ils ont également fait appel à Nassim Sidi-Saïd, un ancien pilote professionnel algérien qui s'est distingué, au début des années 2000 dans la F3 (antichambre de la F1) pour une meilleure compréhension des caractéristiques et des exigences du pilotage (la définition des trajectoires, les accélérations, les décélérations, les comportements des monoplaces dans les virages et les chicanes, la signalisation, etc.)
Pour l'implantation de ce circuit de 5,7 km, les concepteurs de l'idée ont opté pour une zone sans relief située entre Es-Senia, El Kerma et Oued Tlelat. La ligne droite prévue sur 1211 m (là où sont réalisés les records de vitesse, jusqu'à 350 km/h), est parallèle à la piste d'atterrissage de l'aéroport d'Es Senia. Le choix n'est pas fortuit pour plusieurs raisons dont la possibilité de bénéficier des études météorologiques (par exemple la direction du vent) qui ont présidé à l'orientation de cette dernière. Ailleurs, cela demanderait d'effectuer de nouvelles études, ce qui risque de prendre beaucoup de temps. Les relevés topographiques du site ont été réalisés grâce à Google Earth, associé à d'autres logiciels conçus spécialement à cet effet. «Le métier de topographe tel qu'on le connaît aujourd'hui va entièrement disparaître dans quelques années», préviennent les futurs diplômés qui disent avoir fait appel à de nouvelles méthodes de conception, de nouveaux logiciels et à de nouvelles techniques pour faire face aux problèmes rencontrés. Ce ne sera sans doute pas pour demain, mais si ce rêve se réalise un jour, on se souviendra que l'idée était partie de l'université.
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