Algérie - 05- La période Ottomane

UNE JOURNÉE D’ÉTUDE LUI A ÉTÉ DÉDIÉE À AÏN TÉMOUCHENT “Baba Arroudj aura une stèle à El-Malah en 2018”


UNE JOURNÉE D’ÉTUDE LUI A ÉTÉ DÉDIÉE À AÏN TÉMOUCHENT  “Baba Arroudj aura une stèle à El-Malah en 2018”


L’association Joudour, présidée par Abdelkader Bensalah, a organisé hier une journée d’étude sur le parcours et la vie de Baba Arroudj. À cette occasion, il a été annoncé qu’une stèle sera inaugurée en 2018 à l'occasion de la célébration du 500e anniversaire de sa mort.

Après six années de palabres, l’association culturel Joudour (Racines) que préside Abdelkader Bensalah est enfin parvenue à organiser cette journée d’étude sur le parcours de Baba Arroudj Kheireddine (Barberousse). Cet événement coïncidant avec la célébration du mois du patrimoine (18 avril-18 mai) s’est déroulé hier au centre universitaire Ahmed-Bouchaïb de Aïn Témouchent. La rencontre a été rehaussée par la présence de M. Barberousse (quelle coïncidence !), attaché culturel auprès de l’ambassade de Turquie. Invité à prendre la parole, il s’est dit honoré d’assister à ce premier événement culturel consacré à la vie et au parcours de Baba Arroudj. “Mon père, qui fut marin avant d’être diplomate, a choisi en raison de son admiration vis-à-vis des frères Barberousse de me donner ce prénom”, a-t-il révélé. Et d’ajouter : “Je ne me permettrais pas d’aller dans les détails de l’histoire de cette personnalité éminente, mais permettez-moi de dire que nous avons une histoire commune qui a commencé il y a 500 ans, avec l’arrivée de Barberousse. Nous avons eu cette histoire commune de gloire pendant plus de 300 années.” Le conférencier a poursuivi son intervention en évoquant quelques anecdotes dont celle vécue en 1997, “où j’ai eu la chance pour la première fois de ma vie de venir en Algérie avec une délégation de notre ministère de la Culture. Au musée militaire, le colonel algérien qui nous a reçus et qui m’a mis juste à côté de la statue de Barberousse a dit ouvertement : ‘’S’il vous plaît, arrêtez de dire que l’empire ottoman est turc, car nous aussi, nous sommes ottomans.’’ C’est une histoire commune de combat contre le mal”. L’orateur a achevé son intervention en appelant la jeune génération à fouiner dans les archives pour connaître le fond de leur histoire avec ses faiblesses et ses grandeurs, seule à même d’apporter la force au peuple algérien. Les travaux de cette journée qui a drainé un grand nombre d’étudiants a été encadrée par d’éminentes personnalités et autres universitaires dont Pr Belkacem Babaci, président de la fondation Casbah, et Pr Taha Haïder, représentant du ministère de l’Intérieur. Durant cette rencontre, il a été présenté une dizaine de communications toutes axées sur le parcours de cette personnalité. L’universitaire Abdelhafid Bourdime s’est étalé sur les circonstances de la mort du chef Baba Arroudj, alors que Rahali Amine de l’USTO Mohamed-Boudiaf a présenté une communication sur le mode de construction des bateaux de guerre durant la période de la présence ottomane en Algérie, suivie d’une exposition de deux maquettes d’un bateau de guerre, le Chebec de 28 canons, et des affiches des plans de ce modèle. L’après-midi dont les travaux devaient être sanctionnés par une série de recommandations a été consacré à une randonnée dans la ville d’El-Malah (Rio Salado), la région dans laquelle est décédé Baba Arroudj. Abdelkader Bensalah, président de l’association Joudour, qui a bataillé pour arracher l’organisation de cette journée, a saisi cette occasion pour proposer que soit érigée une stèle de Barberousse à El-Malah. “Nous ne voulons pas la tête de Baba Arroudj parce qu’il n’est pas algérien d’origine. Mais ce qui nous intéresse, c’est le symbole de la bataille, une stèle avec des épis de la bataille. Cela servira pour l’histoire de l’Algérie, sa culture et pour les jeunes générations.” Et de conclure : “Mais aussi pour le tourisme dans la wilaya de Aïn Témouchent. Nous souhaitons que cette stèle soit confiée à un Algérien, à l’image de M. Benyahia de Constantine qui a sauvé la prison de Constantine d’une démolition pour se voir érigée en musée du colonialisme.” Selon les organisateurs, la stèle sera inaugurée en 2018, à l'occasion de la célébration du 500e anniversaire de la mort de Baba Arroudj.

M. LARADJ



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