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une destination à la recherche de repères Tourisme national entre potentialités et contraintes




une destination à la recherche de repères                                    Tourisme national entre potentialités et contraintes
La journée ensoleillée et le temps splendide auront été des atouts supplémentaires qui ont inspiré les représentants des médias nationaux, invités récemment par l'ONAT à effectuer une virée par bus à Tipasa.
La voie express, le défilé des paysages naturels envoûtants, le port et les sites archéologiques, une gastronomie purement traditionnelle et méditerranéenne, tels ont été les ingrédients de cette visite touristique des cons'urs et confrères. «Mais aujourd'hui, l'objectif principal de l'ONAT est de faire connaître à nos invités et citoyens les nouveaux bus de tourisme. Sachant que l'ONAT n'a plus acheté de bus similaires de grand confort depuis 1989», avoue Boukhelifa Saïd, expert en tourisme.
Les responsables de l'ONAT avaient jugé absolument nécessaire et impératif l'acquisition de bus solides et confortables, de marque Mercedes, reconnus à l'échelle planétaire, afin de réactiver l'exploitation des circuits touristiques, dans le cadre de la relance du tourisme national et les efforts qu'elle devra déployer pour faire du réceptif.
L'ONAT s'est doté de 20 bus de ce type. Un nombre largement suffisant dans les conditions actuelles du secteur, car cela permettra de prendre en charge au moins 200 touristes par semaine. Les responsables de l'ONAT insistent, pour souligner que ces bus luxueux et confortables sont destinés non seulement pour les touristes étrangers mais également pour la clientèle nationale. L'ONAT avait connu, ces dernières années, des situations humiliantes, lorsque ces bus, chargés de touristes, tombaient en panne en rase-campagne. Le DG de l'ONAT, accompagné par le DG du tourisme auprès du ministère du Tourisme et des cadres centraux du secteur du tourisme, se trouvaient parmi les groupes de journalistes.
«C'est une forme de communication», souligne notre interlocuteur. Les produits majeurs de l'ONAT demeurent l'exploitation des circuits touristiques. D'ailleurs, Boukhelifa Saïd, un cadre qui connaît le domaine sur le bout des doigts et qualifié souvent par ses pairs de mémoire vivante du tourisme, se rappelle : «Le circuit le plus rentable et le plus exploité était la boucle des oasis départ d'Alger, puis par les Gorges de la Chiffa (Blida), pour atteindre Bou Saâda ; ensuite Biskra, El Oued, Touggourt, Ouargla, Ghardaïa et retour vers Bou Saâda, avant de regagner la capitale par les gorges de Lakhdaria (Bouira), soit au total 7 jours et 6 nuits. L'ONAT organisait ce circuit en étapes de 250 à 300 km quotidiennement».
La police touristique pour ce professionnel reste un sujet précoce. «Quand on évoque la création de police du tourisme, il faudrait d'abord qu'il y ait des touristes étranger, or, ce n'est plus le cas pour notre pays. A présent, il faut penser à retrouver les fameux flux de touristes des années 1970 avant de parler de cette police touristique», précise-t-il. La destination Algérie n'arrive pas à trouver sa place, en dépit de toutes les potentialités naturelles que renferme notre pays. Les différents régions du pays du Nord jusqu'au Sud offrent plusieurs types de tourismes. L'ONAT s'attelle à réhabiliter ce secteur économique du «second collège», qui peine à retrouver ses marques et ses repères. L'Algérie a reçu environ 2000 véritables touristes dans le cadre du tour-operating.
Dans ce lot de touristes, l'ONAT n'a accueilli que 500 touristes. Ces deux dernières décennies, l'Algérie n'a pas reçu au-delà de 100 000 touristes, soit une moyenne de 5000 touristes par année. Cependant, les statistiques déclarées ne concernent en réalité que les rentrées aux frontières annoncées par les services de la police des frontières. On y trouve tout le monde. Les données ne reflètent nullement la vérité. «La relance du tourisme à mon humble avis demeure une question de conviction», souligne notre interlocuteur avant de poursuivre, «il faudrait que tout l'environnement s'implique sainement, du plus haut niveau de l'Etat jusqu'à la base, les collectivités locales surtout, or le drame actuel pour le tourisme en Algérie, c'est que les personnes qui croient à la nécessité de le développer sont vraiment rares, pourtant, c'est un secteur créateur de richesses et d'emplois, un secteur en mesure de jouer les premiers rôles dans l'économie nationale. Pourquoi les pays voisins qui ne sont pas aussi riches que l'Algérie ont réussi et pas nous '».
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