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Un ex-ministre français : «Alger cache ses échecs derrière le colonialisme»



Un ex-ministre français : «Alger cache ses échecs derrière le colonialisme»
«L’Algérie a mal à la France et la France a mal à l’Algérie», a affirmé Hervé Gaymard dans un entretien au Figaro. «L’Algérie a mal à la France parce le pouvoir en place a toujours agité des décennies après le colonialisme français pour masquer ses propres échecs», a estimé l’ancien ministre de l’Economie dans le gouvernement Raffarin. «Je pense que dans la nouvelle génération algérienne qui est dans les rues, cela ne parle plus autant que dans les anciennes générations», a-t-il ajouté
Hervé Gaymard a expliqué que, de son côté, «la France a mal à l’Algérie parce que ça a été une période douloureuse de notre histoire, pour les rapatriés, pour les harkis, pour les Français d’origine algérienne, y compris qui ont émigré après». «Donc, il y a une question franco-algérienne ou algéro-française qui est avec des cendres qui continuent à brûler», a-t-il ajouté.

Le président de la Fondation Charles-De-Gaulles prône une «nouvelle approche» dans les relations entre l’Algérie et la France, tout en précisant que la France «n’a évidemment pas à se mêler de ce qui se passe en Algérie». «De ce point de vue-là, je pense que le gouvernement [français] a eu la bonne attitude», a-t-il dit.

Saluant les manifestations pour leur caractère «modéré» et «serein», Hervé Gaymard a estimé que «les Français, pas plus que les autres pays d’ailleurs, n’ont pas de commentaires à faire sur ce qui se passe en Algérie».

La question algérienne est abordée dans toutes les interviews de personnalités politiques françaises, tous médias confondus. Et tous les invités sur les plateaux des télévisions françaises sont unanimes à dire que la France ne doit pas s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Algérie vu la sensibilité des relations entre les deux pays.

Le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd-Salah, avait, néanmoins, accusé la France, sans la nommer, de chercher à déstabiliser l’Algérie, en dépit d’un démenti de l’ambassade de France à Alger qui avait affirmé que les informations rapportées par une chaîne de télévision privée sur la présence d’officiers des services secrets français, lors d’une réunion à laquelle auraient pris part les deux anciens patrons du DRS et de la CSS, étaient dénuées de tout fondement.
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