Algérie - A la une

Un élu assassiné dans son bureau



La ville d'Ain Beida wilaya d'Oum El Bouaghi est sous le choc après l'assassinat d'un élu sous la casquette d'Ennahda, président de la commission d'urbanisme. Le défunt est décédé à la suite de ses blessures et ce, après avoir reçu un violent coup de pavé au niveau de la tête au sein même de son bureau.Les circonstances de ce drame : Selon M. Rhiad Djermane, élu (ANR) vice-président de l'APC d'Ain Beida, l'auteur de cet acte s'est présenté à plusieurs reprises au niveau de la mairie dans le but d'obtenir une autorisation de démolition. Il voulait démolir et reconstruire un lieu où il exerçait, le métier de restaurateur. Au niveau du service de l'APC, il lui a été demandé de trouver un consensus avec une tierce personne qui occupait le 1er étage, c'est-à-dire au-dessus de son lieu de commerce. Après avoir obtenu l'avis favorable de son voisin, le jeune s'est représenté une énième fois au service de l'Assemblée populaire communale pour obtenir le fameux document. C'est le chef de la commission (la victime)
M. Ahmed Laid Mansouri qui lui a demandé d'attendre la décision de la commission qu'il présidait afin que l'autorisation de démolition lui soit attribuée. Selon M. Djermane Rhiad, une altercation a éclaté entre le Président de la commission et le jeune en question. Après des injures et une agression à la main, le personnel de l'APC s'est interposé pour mettre fin à cette dispute. L'élu aurait reçu une gifle avant que l'agresseur ne se soit contraint de se retirer du bureau après l'intervention des présents. Ce n'est que partie remise du moment que l'agresseur est revenu au bureau pour surprendre l'élu d'un violent coup de pavé l'atteignant au niveau de la tête. Grièvement blessé, l'élu est décédé avant son arrivée aux urgences de l'hôpital d'Ain Beida.
Ce drame a plongé les élus, le personnel et les citoyens de la ville d'Ain Beida dans l'émoi et la consternation. «Nous avons un seule demande, la sécurité», nous a déclaré une fonctionnaire de la mairie. Hélas, ce drame n'est pas le seul et l'Etat ne pourrait pas mettre un policier derrière chaque citoyen. Même si la mort de cet élu est a déplorer, l'auteur de l'acte est certes un meurtrier, mais en même temps une victime. Ce jeune est victime de la société qui «nage » durant plusieurs années dans la violence. «Quatre meurtres en l'espace d'un mois, trop, c'est trop, il faut stopper l'hémorragie», a crié un citoyen. Le drame d'Ain Beida n'est pas le premier du genre, il ne sera certainement pas le dernier, il faut tirer la sonnette d'alarme.
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