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Un document relatant les ères historiques successives



Les participants au séminaire national sur «L'impact de la poésie populaire (malhoun) dans l'écriture de l'histoire», ont souligné jeudi en clôture de cette manifestation de deux jours, que la poésie populaire constitue «un document relatant les ères historiques successives».Dans une intervention dédiée à «l'investissement de la poésie populaire dans l'histoire», l'universitaire Chama Derouiche a affirmé que «l'héritage multiculturel dans le domaine de la poésie du melhoun peut constituer l'une des sources importantes susceptibles de contribuer à écrire l'histoire, à travers sa transmission précise et exacte de faits et d'événements intervenus dans différentes époques et siècles».
Et d'ajouter: «le chercheur en histoire est tenu d'explorer les styles poétiques, retracer leurs trajectoires temporelles et étudier les textes pour arriver à cerner la réalité des circonstances dans lesquelles l'évènement s'est produit, et ce, en plus d'étudier l'aspect technique, esthétique et la puissance des mots».
Evoquant les styles poétiques de certains poètes du Melhoun en Algérie, comme Lakhdar Benkhelouf et Aissa Laghouati, le spécialiste en littérature populaire, Khaled Yacine Chahlal de Mostaganem a souligné que «le Melhoun est à la fois une science et un style littéraire, permettant de percevoir les souffrances des gens lesquelles constituent une part de l'histoire».
A ce propos, il a également mis l'accent sur «la nécessité de comprendre le véritable sens du lexique utilisé pour écrire ces poèmes et dont l'essence peut se perdre au fil du temps».
Dans le même contexte, Dr. Mouloud Khelfallah de l'université de Biskra a indiqué, pour sa part, que «des critères comme la sincérité et l'exactitude étaient indissociables des poèmes du melhoun qui relatent les épopées et l'héroïsme du peuple algérien à travers les âges en en mettant notamment en exergue ses joies et ses peines tout en constituant des références pour l'écriture de histoire et la culture transmises par les ancêtres».
A noter que ce séminaire national de deux jours, tenu dans la salle de littérature Ahmed Réda Houhou de la capitale des Ziban et qui a été organisé par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) en coordination avec l'Association nationale de la littérature populaire et la direction de la culture de la wilaya de Biskra, a vu la présentation de plusieurs conférences sur la poésie populaire, en plus d'une lecture de poèmes et diverses activités artistiques.
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