Algérie - Réserves hydriques

Transfert des eaux de Tichy Haf (Béjaïa) : Pas avant décembre 2007



Avec des prévisions de deux mois de retard sur son échéance, le projet de transfert des eaux du barrage de Tichy Haf, dont les travaux connaissent actuellement un taux d’avancement de 20 à 25 %, ne sera pas livré avant le mois de décembre 2007, si tout va bien.

Ce projet, qui date de 1993, a été finalement actualisé et tout a été revu pour tenir compte des besoins évolutifs de la société jusqu’à l’horizon 2025. C’est ce que nous avons appris auprès de l’Agence nationale des barrages et transferts dont le chef de projet, M. Dris, tient à mettre l’accent sur les difficultés rencontrées tout le long du tracé de la future conduite qui va de la station de traitement sise à Aït Rzine, non loin d’Akbou, jusqu’à Béjaïa. Aux problèmes techniques imposés par un relief particulièrement accidenté, il faut ajouter l’encombrement d’une vallée de la Soummam connue pour la densité de sa population, l’émiettement des parcelles qui complique l’opération des expropriations et la réticence d’une population, viscéralement attachée à ses terres, à autoriser le passage de la conduite. En fait, sur le tracé, des ouvrages d’art importants, tels que des ponts, ont été récemment intégrés d’où la nécessité de faire appel à d’autres compétences que Astaldi et Etrhb, les deux entreprises qui se chargent actuellement de la réalisation du projet. Concernant la station de traitement d’Aït Rzine, d’une capacité de 120 000 m3/j, elle est actuellement en cours de réalisation. Il en est de même pour les 7 réservoirs qui doivent desservir les localités d’Akbou, Ouzellaguen, Sidi Aïch, Timezrit, El Kseur, Amizour et Béjaïa ; les travaux n’en sont qu’aux études de génie civil et aux terrassements. Il en est de même pour le projet d’irrigation confié à l’Onid, l’Office national de l’irrigation et du drainage. Un piquage avec dispatching sera réalisé en amont de la station de traitement pour servir aussi bien à l’irrigation qu’aux agglomérations du sud telles que Tazmalt et Chorfa. A signaler enfin que l’adduction en eau des localités de Tamokra et des agglomérations de la vallée de Oued Sahel est un projet indépendant de l’actuel. Situé sur le cours de Oued Boussellam, entre les localités de Tamokra et Mahfoudha, le barrage Tichy Haf est achevé et il est actuellement à l’essai avec une mise en eau partielle. Cette période d’essai qui court de décembre à février a révélé, selon des sources indépendantes de l’Anbt, des infiltrations dans les galeries de contrôle. Au niveau de la direction de l’Anbt, on nous a affirmé que les ingénieurs et les experts du bureau qui assure le suivi et les études techniques du barrage surveillent les drains et font basculer le niveau en le faisant monter et descendre. Ils procèdent ensuite aux corrections nécessaires avec des injections en profondeur avec un fluide composé d’eau, de ciment et de bétonite. En somme, il s’agit d’opérer les contrôles de routine indispensables avant toute mise en eau d’un barrage de cette capacité. Le barrage va rentrer en exploitation probablement au mois de mars prochain et avec le débit très important de Oued Boussellam, on peut théoriquement le remplir deux fois par an. L’année 2007 promet donc d’être décisive et chargée pour l’Anbt et le projet de transfert des eaux dont les travaux seront probablement réalisés en H24. Il faudra mettre les bouchées doubles pour espérer être dans les délais et faire couler l’eau de Tichy Haf dans les robinets en décembre 2007 tel que promis à la population par les autorités politiques.



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