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Tout est prêt pour accueillir 400.000 apprenants



Quatre cent mille (400.000) apprenants de différents niveaux rejoindront les instituts et centres de formations professionnels existants auxquels sont venus s'ajouter soixante-sept autres dont 13 instituts nationaux spécialisés (Insfp), 24 centres de formation professionnelle et d'apprentissage (Cfpa) et 3 instituts de l'enseignement professionnel (IEP). Le tout forme 1.300 établissements publics implantés sur l'ensemble du territoire.Pour l'encadrement des apprenants, le ministère a mis en place 28.000 enseignants formateurs. Ces effectifs sont appelés à renforcer l'arsenal pédagogique existant. Au même titre d'ailleurs que les 200 nouveaux équipements technico-pédagogiques qui sont appelés à renforcer ceux déjà existants. Ils permettent à 23 branches professionnelles qui, riches des métiers diplômants, ouvriront leurs portes dès aujourd'hui. C'est que, la professionnalisation fait partie d'un des piliers de la programmation du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels. A ce niveau, il semble que l'on ait pris le fait que toute formation qui n'est pas orientée vers la satisfaction d'un besoin de recrutement est vouée à former des chômeurs. Il s'agit donc, d'outiller les apprenants à se préparer à la rencontre du monde de l'emploi.
D'où, ce renfort d'effectifs de formation et d'acquisition d'équipements à mettre à la disposition des encadreurs et apprenants dans les ateliers de formation, dont 88 sections seront fonctionnels avant la fin de l'année. Ces sections ciblent le développement durable du secteur privé et le renforcement de la formation des apprenants aux compétences définies par les entreprises afin de les diriger vers des emplois de qualité dans les secteurs de croissance. L'autre volet qui revient constamment dans les propos des uns et des autres, concerne la mise en place d'un réseau durable de partenariats public-privé. «Ce qui améliorera la prise en charge du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels et impliquera davantage le secteur privé dans le pilotage de ce secteur», estime un encadreur de l'Institut Supérieur de l'Enseignement et de la Formation Professionnelle à Annaba.
«Il faut développer davantage les liens entre le secteur privé et celui de la formation professionnelle afin de combler des besoins importants. Il y a lieu d'habituer nos jeunes à travailler là où ils seront sollicités. C'est devenu une urgence pour réduire le chômage», dira un autre. Il s'est, par ailleurs, félicité de l'approche portant sur le renforcement des relations des secteurs public/privé dans le pilotage de l'enseignement et la formation et professionnels, dans la gestion des établissements, des encadreurs et des apprenants. Il est question de mettre en place un système renouvelé et durable de perfectionnement des compétences recherchées sur le marché du travail. Pour l'heure, de nombreux établissements manquent de personnel pédagogique. C'est du moins ce que révèlent différentes sources.
D'autres parlent d'insuffisance d'établissements à même d'abriter les show-room pour les ouvrages réalisés par les apprenants, de centres d'accueil de locaux administratifs et techniques, d'ateliers pour différents métiers tels que celui de la mécanique agricole, la tôlerie, chaudronnerie, mécanique auto, technologie, fabrication mécanique, câblage domestique industriel? Il y a également la nécessité de redimensionner et de réhabiliter le réseau informatique et de télécommunication. En tout état de cause, 400.000 stagiaires anciens et nouveaux de différents niveaux de l'enseignement et de la formation professionnels emprunteront aujourd'hui le chemin des ateliers d'enseignement et salles de formation ainsi que les salles d'apprentissage. Ils sont appelés à préparer leur avenir dans l'un ou l'autre des métiers que chacun d'eux a choisi avec la certitude de trouver un poste de travail à l'issu de sa formation.
C'est d'ailleurs l'argumentaire avancé par le recteur de l'université Badji-Mokhtar de Annaba, Amar Haïahem. Dans son discours inaugural, prononcé lors de l'AG du 19 septembre du projet algéro-européen «Erasmus», cet universitaire s'était attardé sur les possibilités d'employabilité que représente la maintenance industrielle. Il s'agit certainement d'une activité de formation pouvant être intégrée dans la Licence Master Doctorat (LMD). C'est dire qu'au temple du savoir d'Annaba, l'on crée des filières professionnelles à même de se conformer aux exigences du monde professionnel qui emploie les produits qu'il forme.
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