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Tlemcen: Colère des habitants des quartiers boudés par les transporteurs



Les habitants des grands quartiers d'El Bayada et le plan nord, El Messala, Ain Defla El K'dim ainsi que ceux de l'agglomération de M'dig de la commune de Chetouane qui font l'aller-retour chaque jour en bus pour étudier ou travailler à Tlemcen ou Mansourah, vivent l'enfer.Certains exploitants de cars privés en provenance de Tlemcen refusent de se rendre dans ces grands centres urbains très peuplés pour embarquer les voyageurs. Résultat, les habitants en attente dans les points de ramassage sont contraints de parcourir des centaines de mètres à pied, ou d'opter en ultime recours pour les taxis clandestins à cause du manque de transport régulier et ponctuel. Certaines personnes se résignent à attendre durant de longs moments le passage de bus assurant d'autres dessertes. En effet, dans la nouvelle zone urbaine d'El Bayada et du plan nord (de la ville de Chetouane), qui compte plus de 10.000 habitants, les riverains sont pénalisés par l'absence de transport et éprouvent toutes les peines du monde pour se déplacer vers Tlemcen ou le centre-ville et continuent de subir à longueur d'année les conséquences. «Nous sommes assignés à résidence ! Il nous faut des lignes pour transporter les voyageurs dans ces grandes cités où résident aujourd'hui des milliers de ménages», indique un enseignant à la retraite, qui réside à la cité d'El Bayada. Plus au nord de la ville de Chetouane c'est le même constat dans le grand quartier de Messala d'Ouzidane où vivent plus de 6.000 habitants. «Les cars refusent de continuer leur chemin vers notre grand quartier, ils font demi-tour au quartier de Hawch-Ouaâr et nous laissent plantés au point de la station d'El Messala, notamment aux heures de pointe. Ces transporteurs n'ont peur de personne ! Ils dictent leur loi et ne veulent pas accéder à notre cité. Le problème nous complique la vie et dure depuis longtemps, sans qu'une solution soit trouvée. Nous lançons un appel à tous les responsables concernés pour se pencher sur cette situation embarrassante que nous subissons et qui risque de perdurer encore davantage», se plaint un fonctionnaire qui souhaite plus de fermeté à l'égard des transporteurs défaillants. Par ailleurs, dans les quartiers d'Ain Defla El K'dim et la Soitex (plus de 5.000 âmes), les cars qui desservent cette zone sud de Chetouane refusent d'assurer le transport des habitants. Ces derniers comptent sur les bus Tlemcen-Chetouane, mais parfois les bus sont saturés et laissent chaque jour pères de familles, étudiants et employés de la zone aux points de ramassage. De leur côté, les habitants stressés de l'agglomération de M'dig (plus de 4.000 habitants) sont confrontés aux mêmes tracasseries de transport. Ils se retrouvent en catastrophe à co-voiturer pour emmener leurs enfants au lycée de Chetouane ou à l'université avant que les cours ne commencent. Une situation infernale qui se répète depuis des années et qui met tout le monde sur les nerfs.
Contacté au sujet de ces défaillances qui nuisent au cadre de vie de tous ces habitants, le directeur des transports de la wilaya de Tlemcen, Noreddine Attar, a souligné que «plus de 17 cars privés et 2 cars de l'ETUT desservent le grand quartier d'Ouzidan, mais certains transporteurs n'accomplissent pas convenablement leurs tâches en refusant d'accéder à la cité de Messala. Pour les nouvelles cités d'El Bayada et du plan nord, il sera procédé en concertation avec l'APC à l'extension de la ligne de transport vers ces grands centres urbains». Pour sa part, le président de l'APC de Chetouane, Mohamed Saidi, a indiqué que «plusieurs réunions ont été tenues avec les services des transports, le syndicat des transporteurs et les représentants des citoyens de ces quartiers pour affecter d'autres lignes et régler définitivement ces problèmes de transport qui causent des désagréments aux résidents et voyageurs».
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