Algérie - Revue de Presse



Des canons immergés à réhabiliter Le projet « canons » tenait à c?ur aux animateurs de l?association culturelle Maârif. Toutes les démarches entreprises durant les années 1990 auprès des responsables concernés de la wilaya de Tipaza s?étaient heurtées à l?incompréhension. Une réflexion sur la mise en valeur de ces canons immergés s?était engagée, mais était tombée à l?eau. Les animateurs tenaces, des universitaires de surcroît, vivent aujourd?hui sous d?autres cieux (USA, Europe). Ces armes historiques sont enfouies dans la mer, à l?extrémité ouest de la corniche du Chenoua. Le lieu est paradisiaque, d?autant plus qu?il se situe à quelques encablures de la zone touristique d?Oued Bellah. C?est un endroit modèle pour la création d?un site d?archéologie sous-marine. Au large de cette baie magnifique, le fond de la mer varie entre 4 et 6 m. C?est à ce niveau que s?étalent 24 canons, placés d?une manière éparse, dirigés vers le nord, sur une superficie de 210 m2. Il en existe trois types : certains mesurent 2,70 m, d?autres 1,80 m et un seul atteint 1 m. C?est un espace sous-marin qui mérite une prise en charge afin de devenir un site de recherche et de formation pour les archéologues. Après avoir séjourné durant un mois, dans les années 1990, l?équipe dynamique du club Kheir Eddine Barberousse de l?association Maârif avait réussi à recueillir des informations précieuses. « La bathymétrie du cap Rocher Blanc », tel était le thème de leur séjour. Une carte englobant toute la définition sur la morphologie de cette baie avait été établie à l?issue de ce stage. C?est une génération de canons qui appartient probablement à celles des XVIe et XVIIe siècles. Selon nos sources, qui restent à confirmer, il s?agit des mêmes types de canons utilisés par Louis XIV. Selon des récits historiques, sous Louis XIV, en 1665, le duc de Beaufort parut devant Cherchell, y coula deux navires de corsaires et en prit trois. En 1682, l?amiral Duquesne procédait à un bombardement qui avait causé des dégâts énormes. Alors qu?en 1531, Charles Quint, qui songeait à investir Alger, aurait voulu s?assurer d?un autre lieu de débarquement à proximité d?Alger. Il avait décidé que Cherchell serait prise par l?illustre amiral André Doria. Ce dernier serait parti de Gênes avec 20 vaisseaux et 1500 hommes. Ces attaques meurtrières s?étaient déroulées entre les XVIe et XVIIe siècles. A rappeler que ce monument, qui est un précieux témoin de l?histoire de l?Algérie et de cette région de la wilaya de Tipaza en particulier, demeure toujours inconnu. Mohamed Ouchène, wali de Tipaza, s?est engagé à assainir la ferme de Sitgès (Messelmoune). Cet autre endroit, qui a abrité une importante réunion secrète, sous la présidence du général américain Clark au mois d?octobre 1942, vient finalement d?être évacué par les habitants et l?opération de nettoyage des lieux a été entamée. Les canons connaîtront-ils le même sort pour sortir de l?anonymat ?

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