Algérie - Autres événements culturels

Tiaret, Un centre d’études consacré à Ibn Khaldoun


Le coup d’envoi du colloque international sur la pensée et les oeuvres d’Ibn Khaldoun a été donné hier matin par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.

Organisé par le Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique, à l’occasion de la célébration du 6ème centenaire de la mort de cet éminent savant, ce colloque de deux jours verra la participation de plusieurs historiens et chercheurs dans la pensée d’Ibn Khaldoun. Il s’agit de spécialistes algériens mais aussi étrangers venus notamment de Tunisie, du Maroc, d’Egypte, de France, d’Italie, de Malaisie et des Etats-Unis, dont la mission sera d’examiner les différents aspects de la pensée et des oeuvres de l’érudit.

L’œuvre et la personnalité d’Ibn Khaldoun seront valorisées par la création d’un centre d’études khaldounien qui sera situé dans la wilaya de Tiaret où Ibn Khaldoun a écrit sa célèbre introduction. C’est Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, qui l’a annoncé hier. Le centre qui sera situé dans la wilaya de Tiaret où Ibn Khaldoun a écrit sa «Moukadima», sera une annexe du Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique, a indiqué Mme Toumi. La ministre de la Culture a aussi annoncé que la grotte située dans la même wilaya, où se rendait Ibn Khaldoun pour écrire sa Moukadima, sera restaurée. «Il faut qu’il y ait plus de recherches sur la pensée d’Ibn Khaldoun en Algérie et au Maghreb, où il a passé une partie de sa vie, car sa pensée n’a pas dévoilé tous ses trésors».

Pour sa part, le chef de l’Etat, dans une allocution prononcée à cette occasion, a souligné qu’en dépit des nombreux travaux de recherche consacrés à cet illustre penseur, la «personnalité d’Ibn Khaldoun continue de susciter l’intérêt des historiens, philosophes et autres chercheurs». Plus on avance dans «l’exploration de la pensée de cet érudit», plus on «découvre de nouveaux trésors que renferme cette pensée», a-t-il dit. Bouteflika a qualifié, par ailleurs, la Moukadima du penseur Abderrahmane Ibn Khaldoun de référence «que nous nous devons de consulter en permanence pour mieux comprendre notre histoire et notre civilisation et l’impact de notre passé sur notre présent». Il a ajouté dans le même sens que cette lecture «nous aiderait à appréhender notre réalité et développer les visions et outils nécessaires à même d’opérer le changement pour atteindre l’essor escompté».

«L’esprit khaldounien constitue un précieux legs scientifique, non seulement parce que l’homme y analyse en profondeur la structure de la société arabo-musulmane et y élucide ses moindres mystères, secrets et contradictions à une époque critique de son histoire, mais parce qu’il reflète avec la même profondeur et la même force des aspects importants de notre réalité arabo-musulmane», souligne le chef de l’Etat. Après s’être interrogé si l’histoire d’Ibn Khaldoun «a vraiment pris fin avec la fin de son époque et ou est-ce que ses analyses et visions sont-elles encore utiles pour une meilleure compréhension de nombreux aspects de notre réalité», le chef de l’Etat a souligné que «les questionnements et les recherches d’Ibn Khaldoun s’inscrivent au centre des préoccupations de la pensée arabe contemporaine».




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