Algérie - Précarité

Tiaret - Quand barrages et retenues d'eau deviennent un danger "Noyades d'enfants"






Habitant la cité «Socoltiar» à Tiaret-ville, l'adolescent de 16 ans attendait les résultats du BEM qu'il venait de passer avant de perdre la vie, noyé à Oued Mina la semaine dernière. Un énième drame qui endeuille les parents à l'arrivée de chaque période des grandes chaleurs.

En effet, par des températures frôlant les 40 °C ces derniers jours, des jeunes, nombreux, parfois des enfants, prennent la direction des barrages et autres oueds et retenues collinaires pour échapper aux dards du soleil, avec des conséquences souvent mortelles. Malgré les différentes campagnes de sensibilisation sur les dangers de noyade, les jeunes continuent à affluer quotidiennement vers la cascade de Sidi Ouaddah pour piquer une tête. Inconscients du danger mortel vu les risques de noyade, d'autres jeunes, fuyant des températures caniculaires, se rendent, chaque jour, au barrage de Benkhada à 40 kilomètres du chef-lieu.

Conséquence du manque de structures de loisirs, des dizaines de jeunes continuent de mourir noyés chaque année, notamment dans les zones rurales ne disposant pas de piscine ou d'infrastructures adéquates pour passer paisiblement et dans la fraîcheur leur temps.

Extrêmement dangereux en raison de la vase qui piège le baigneur, l'attirant vers les profondeurs, le barrage de Benkhada est envahi chaque jour, malgré les efforts des agents de sécurité qui empêchent l'accès à cette vaste étendue d'eau, plus de 40 millions de m3. Avec le mercure qui s'affole ces derniers jours, 43 °C mercredi, le manque criard de loisirs et autres moyens de divertissements font que des jeunes, vivant dans des endroits reculés de la wilaya, n'ont pas d'autres moyens pour fuir la canicule, en cette période de vacances scolaires, que de se rendre aux barrages et autres retenues d'eau, souvent au péril de leur vie.

Excepté le chef-lieu qui vient de bénéficier d'une piscine olympique au quartier de la «Cadat», toutes les autres localités de la wilaya passent un été, écrasées par la chaleur, ce qui pousse les jeunes à braver le danger pour trouver un brin de fraîcheur.


El-Houari Dilmi
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