Algérie - Revue de Presse

TEMMAR SOUMET AU GOUVERNEMENT SA NOUVELLE VISION Revenir à la formule de holding et créer une agence de privatisation


Après un statu quo qui a duré des mois, le gouvernement ouvre enfin le dossier de la privatisation et de la gestion des capitaux marchands de l'Etat. Selon des sources proches de la chefferie du gouvernement, le ministre des Participations et de la Promotion des investissements a soumis, avant-hier, en conseil interministériel «sa nouvelle formule».  En effet, Abdelhamid Temmar semble avoir compris que l'organigramme actuel ne fait plus recette! Un organigramme qu'il avait, faut-il le rappeler, soutenu et défendu.  Après plus de 5 ans de mise en oeuvre, le gouvernement risque de tout remettre en cause. En tous les cas, si les propositions du ministre sont effectivement validées, se sera toute la gestion du dossier de la réforme du secteur public qui devra prendre une nouvelle orientation.  Mais, Temmar n'innove pas pour autant. Selon les premiers éléments d'information qu'on a pu recueillir, le ministre des Participations propose de revenir à la formule de holding. L'on se rend ainsi compte que la gestion, dite collégiale, ne donne pas de bons résultats. Il suffit de voir le bilan mitigé des privatisations des sociétés de gestions des participations (SGP). L'on veut donc en finir avec cette méthode qui alourdit, dit-on, la prise de décision, et revenir aux directeurs généraux uniques (DGU). Il est utile de savoir que depuis leur existence, les SGP n'ont, à aucun moment, été appelées à rendre des comptes et à présenter leurs bilans. Pourtant, les directoires de ces sociétés ont signé, quand Yahia Hamlaoui était à la tête du ministère de tutelle, des contrats de performance. L'autre touche que veut apporter Abdelhamid Temmar à l'organigramme porte sur la réduction du nombre de sociétés de gestion des participations. Nos sources n'en donnent pas le nombre.  Le premier responsable du département des participations et de la promotion des investissements propose également au gouvernement la création d'une agence de privatisation. L'on apprend dans ce cadre que Temmar veut déléguer la gestion de cet important dossier à une structure qui sera placée sous la tutelle du MPPI. En attendant de connaître les détails sur les modalités de son fonctionnement, la création d'une agence de privatisation impliquera certainement la révision de l'ordonnance 01-04 relative à l'organisation, la gestion et la privatisation des entreprises publiques économiques ainsi que tous les textes d'application qui en découlent. En effet, cette mission est jusque-là assurée par les SGP avec le suivi du ministère et plus précisément de la division des relations avec les entreprises publiques. Une fois que le dossier d'ouverture partielle ou totale de capital d'une EPE est ficelé par les SGP et finalisé au niveau du MPPI, il est soumis au conseil des participations de l'Etat (CPE) qui est le seul habilité à trancher sur toute opération de privatisation.  Avec la disparition des SGP, ou du moins dans leur fonctionnement actuel, et la création d'une agence de privatisation, il ne se fait aucun doute que les textes de loi qui régissent les capitaux marchands de l'Etat devraient subir des amendements, comme ce fut d'ailleurs le cas pour l'investissement. Il sera également question d'une toute nouvelle configuration de secteur public. Mais pour le moment, indiquent nos sources, le gouvernement est appelé à se prononcer sur le schéma global du nouvel organigramme proposé par Abdelhamid Temmar.
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