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Tébessa : Les prix du poulet grimpent en attendant ceux du mouton


? Ces jours-ci, l'objet de discussion n'est plus le prix du mouton de l'Aïd, mais plutôt le poulet ! Et oui, ce volaille voit sa valeur grimper d'un coup, la viande blanche autrefois considérée comme un produit pour améliorer l'ordinaire de la marmite des démunis, aujourd'hui, elle s'affiche en haut du pavé, à 400 dinars le kg, conséquence, le mouton autre hantise du consommateur est relégué au second plan, en espérant que le marché se calme.A quelques jours de l'Aïd El Adha, les échos parvenus des marchés à bestiaux ne sont guère rassurants, les spéculations vont bon train et les avis sont partagés, entre ceux pour qui le prix sera équivalent à celui de l'année dernière, avec une petite nuance, dans une fourchette de 30 mille dinars à 45 mille dinars pour acquérir un « barkous » de 2 ans, c'est raisonnable pense-t-on. D'autres, les moins optimistes, affichent leurs appréhensions, selon eux le mouton sera plus cher, les spéculateurs vont sévir comme de coutume pour faire flamber les prix, aussi les maquignons font traîner les choses, c'est au client d'entreprendre le moment venu.
Les sites réservés à la vente s'animeront petit à petit. Les petites têtes blondes apparaissent timidement, les moyens de transport les font acheminer vers les marchés à bestiaux et le vol de bétail fait craindre le pire aux éleveurs. Ces derniers crient à l'injustice d'un marché spéculatif qui les pénalise fortement et ce sont toujours les maquignons d'occasion qui en tirent profit. Tébessa, place forte de l'élevage de l'espèce ovine, avec El Djelfa et M'sila, dans la région centre-est du pays.
Le mouton constitue la principale richesse animale. A Cheria, Bir Mokkadem, Ogla Malha, Elma Labiod, la race ovine d'Ouled Djellal domine les parcours steppiques, en dépit des conditions climatiques difficiles (sécheresse) et puis surgit le syndrome de la putréfaction de la viande, un mal imputé à une catégorie d'éleveurs (ou intermédiaires sans vergogne) qui n'hésitent pas à engraisser leur bétail de compléments alimentaires douteux, ou encore de médicaments administrés peu avant la vente. Une autre thèse évoque la possibilité de la rupture de la chaîne du froid et le non-respect des conditions d'hygiène.
Du coup, on fait plus confiance au marché à bestiaux, préférant se rabattre sur les connaissances, parmi les nombreux petits éleveurs, pour acquérir le mouton du sacrifice. Pendant ce temps-là, la guéguerre non déclarée s'amplifie entre éleveurs accusés injustement et faux maquignons, ces derniers seraient derrière la flambée des prix, une rengaine exhibée à la veille de chaque Aïd El Adha.
De toute manière, le mouton qui reste hors de portée de beaucoup de gens, les acheteurs eux ne se pressent pas et voient venir, la décision d'achat sera tardive, en tâtant l'atmosphère et en pesant le pour et le contre !


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