Algérie - Oléiculture

Tabourt Nath Ghobri (Ifigha/Tizi Ouzou) - La filière oléicole valorisée


Tabourt Nath Ghobri (Ifigha/Tizi Ouzou)  - La filière oléicole valorisée


Le village de Tabourt, dans la commune d’Ifigha, collectivité relevant de la daïra d’Azazga, à 50 kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou, a abrité, vendredi et samedi, la 5e édition de la Fête de l’olive. Organisée par l’association oléicole Achvayli Nath Ghobli (la jarre des Ath Ghobri) et le comité du village, cette 5e édition a été parrainée par la wilaya de Tizi Ouzou, l’APW, la Caisse agricole (CAW) et la Direction des services agricoles (DSA).

Placée sous le slogan “Azemmur gar Yedeli D-lWassa”, autrement dit l’olive à travers les temps, cette fête se voulait un vecteur pour la promotion et la valorisation de la filière oléicole dans la région et même au-delà.

Le village Tabourt, initiateur de cette fête depuis 2014, se place déjà comme un leader dans la filière oléicole, d’autant plus, selon les organisateurs, la fête annuelle reflète les valeurs phares du village et des Ath Ghobri en général qui restent très attachés à l’olivier.

C’est dans la cour de l’école primaire que de nombreux stands ont été dédiés essentiellement à la dégustation de produits du terroir, comme l’huile d’olive issue de la dernière pressée, le miel, les figues sèches et de la galette.

Il faut dire qu’à moyen et long termes, les organisateurs visent essentiellement la labellisation de l’huile d’olive des Ath Ghobri. Un défi majeur et grandiose que les organisateurs comptent atteindre avec l’aide de tous les partenaires. Cependant, pour atteindre le créneau commercial de haut niveau, les oléiculteurs considèrent que le chemin est bien long. L’huile disponible sur le marché local, aujourd’hui, est trop acide atteignant parfois un taux de 5% d’acidité, affirme-t-on. C’est très loin du taux de référence européen, qui est de 1, voire 0%, a indiqué un spécialiste. Il faut donc travailler pour améliorer la qualité de l’huile et cela passe par la formation des oléiculteurs pour leur inculquer le savoir-faire dans l’entretien des oliviers, la cueillette, le stockage et la trituration, conditions nécessaires pour produire de la bonne huile extra-vierge.

Les villageois, rencontrés sur place, ont mis en exergue l’impact économique et social de l’oléiculture qui permet à toutes les familles d’en tirer des revenus subsidiaires grâce à l’huile. Cependant, des professionnels s’inquiètent du problème de la pollution engendrée par les déchets conséquents à la trituration de l’huile d’olive.

Un spécialiste rencontré sur place parle d’une solution mise en place par une équipe de chercheurs européens, qui permet de transformer les déchets de l’huile d’olive en énergie électrique. En attendant qu’un tel projet soit mis en pratique chez nous, il faut envisager d’exporter les milliers de tonnes de déchets composés essentiellement de grignons d’olives (un mélange de peaux, de résidus de pulpe et de fragments de noyaux).


KAMEL NATH OUKACI
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