Algérie - Revue de Presse

SNTA : Les travailleurs inquiets



L?une des rares unités de production, de la société nationale des tabacs et allumettes de l?Ouest, à être encore en activité, vient de fermer ses portes, causant l?inquiétude des 160 travailleurs qui s?interrogent sur leur avenir qui assombrit. Malgré l?acquisition de nouveaux équipements, l?unité d?Oran, encore appelée ex-Bastos, est à l?arrêt depuis l?été dernier, tandis que les salaires continuent à être versés régulièrement. Mais, tous savent que cette situation ne pourrait durer éternellement et certains d?entre eux s?attendent au pire. Car, il est hors de question que l?entreprise continue à supporter les dépenses d?une importante masse salariale, sans une production à même d?assurer des ressources. Des ouvriers de l?unité d?Oran, spécialisée dans la fabrication de la marque « Afras », auraient souhaité produire des cigarettes plus demandées, dont l?écoulement est assuré, à l?image des cigarettes « Rym », dont l?exclusivité est réservée à l?unité SNTA de la capitale. Selon certains travailleurs, la fabrication des « Rym » à Oran pourrait contribuer à atténuer la tension créée par la pénurie endémique de cette marque, qui semble très prisée par la clientèle qui augmente d?ailleurs d?une manière régulière, avec les nouveaux fumeurs qui sont de plus en plus jeunes à s?accrocher au tabac. Il est évident que la situation de pénurie n?est pas méprisable pour tous. Bien au contraire, beaucoup y trouvent leurs comptes, notamment les spéculateurs du tabac qui trouvent l?occasion d?augmenter leur marge bénéficiaire et les contrebandiers qui s?évertuent à combler le déficit sur le marché, en faisant fluctuer les prix en fonction des disponibilités sur le marché de la cigarette. Comme les spéculateurs, les contrebandiers vivent de la pénurie et provoquent un énorme manque à gagner à l?Etat, en ce sens que les produits sont vendus, par les uns et les autres, sous le manteau. En attendant, les employés de la SNTA d?Oran fulminent à l?idée que leur unité risque d?être privatisée.
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