Algérie - Equitation

Skikda - Centre équestre de Azzaba: Le projet au point mort




Skikda - Centre équestre de Azzaba:  Le projet au point mort




Rencontrés dans une salle du complexe sportif de proximité de la ville de Azzaba, les membres du club équestre El Amir tenaient encore une énième réunion. Voilà déjà plus de deux années qu’ils ne font que tenir des réunions.

Ils n’ont pas cessé durant tout ce temps d’écrire des correspondances aux responsables locaux et d’envoyer des demandes d’audience pour qu’on daigne enfin leur venir en aide et leur permettre de bâtir, à leurs frais, ce centre équestre dont la ville rêve.

Belkacem Merdji, président de l’association, ne cache pas sa désillusion. Il en parle: «Après avoir remarqué que beaucoup de jeunes de la ville de Azzaba se déplaçaient jusqu’à Skikda pour faire de l’équitation, un groupe de parents a alors décidé de créer, en 2013, une association équestre locale. Le premier objectif de cette nouvelle association était d’implanter un centre équestre dans la région. On a fait des prospections à la recherche d’un terrain répondant aux exigences de cette pratique sportive et on a finalement réussi à trouver un terrain de quatre hectares, relevant du domaine forestier, situé sur la route menant à Djendel.»

M. Merdji expliquera qu’après cette démarche, des contacts avaient été entrepris avec le Conservateur des forêts de la wilaya qui n’avait pas manqué de manifester son enthousiasme, allant jusqu’à promettre d’apporter son aide.

«Cet engouement nous avait alors emmené à débourser de nos poches pour réaliser l’étude d’un projet de centre équestre. Nous avons même, par respect à l’environnement, tenu à ce que les installations du centre soient bâties en structures légères, sans béton. Entre-temps, nous avons entrepris des contacts auprès de plusieurs bienfaiteurs de la ville de Azzaba pour qu’ils nous apportent leur soutien. Croyez-moi, nous étions en mesure de construire ce centre sans recourir à l’argent public. A Azzaba, les habitants répondent toujours présent quand il s’agit de leur ville.»

Une volonté citoyenne bridée

En dépit de cette volonté citoyenne, l’association n’a pas réussi à avoir ce lopin de terre. Après plus d’une année de promesses, le Conservateur des forêts finira par informer les membres d’El Amir qu’il n’était pas possible, légalement, de leur attribuer le terrain convoité. La réponse du Conservateur avait alors terrassé les membres de l’association.

«Ce qui nous chagrinait le plus, c’est qu’on nous avait longtemps nourri de promesses avant de nous informer, plus d’une année après, qu’il nous était impossible de disposer de ce terrain. Si la loi ne nous permettait pas de bénéficier de ce terrain, nous respectons la règle, mais nous aurions aimé être informés plus tôt d’autant plus que nous avions, en 2014, remis aux responsables l’étude que nous avions réalisée et que ces responsables trouvaient très intéressante», dira le président d’El Amir.

Et d’ajouter que d’autres clubs équestres du pays ont réussi à bénéficier, à titre de concession, des terrains forestiers pour y ériger leurs centres et citera, à titre d’exemple, les clubs d’El Tarf, Chlef et Batna.

«Et dire que pour notre part, nous ne demandions aucun dinar à l’Etat pour élever le nôtre. On voulait juste avoir une parcelle de terre pour un projet dont devrait bénéficier la jeunesse locale.»

«Aujourd’hui, seul le wali peut nous aider. Notre confiance en lui est immense», conclut notre interlocuteur avec l’espoir de voir enfin les jeunes cavaliers de Azzaba galoper sur leurs montures, dans leur propre centre.

Tout reste possible du moment qu’il s’agit de notre jeunesse.


Khider Ouahab






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