Algérie - A la une

Sit-in de solidarité à Alger



Le comité réaffirme que "la décision du tribunal militaire est un acte qui criminalise l'action politique et constitue une attaque violente contre la démocratie".Le comité national pour la libération immédiate et inconditionnelle de la détenue politique Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), tiendra aujourd'hui à partir de 11h00 un sit-in à la Grande- Poste d'Alger. Cette action de rue a été décidée jeudi dernier, à l'issue de la réunion du comité, tenue au siège du parti, en présence des membres de la direction et de plusieurs signataires de la pétition exigeant la libération Louisa Hanoune, lancée au lendemain son incarcération.
L'appel est ouvert à l'ensemble des militants de la démocratie. Car, précise un communiqué du PT, "il s'agit d'une question politique et démocratique qui interpelle toutes les voix libres". La direction du parti s'appuie sur les éléments d'information fournis par les avocats de Louisa Hanoune lesquels "établissent clairement que cette dernière est mise en détention préventive à cause de ses activités politiques comme premier responsable d'un parti politique". Louisa Hanoune est accusée de "complot contre le régime" dans la même affaire où sont impliqués le frère du président, Saïd Bouteflika, et les deux ex-chefs du DRS, les généraux Mohamed Mediène, dit Toufik et Bachir Tartag. Si Louisa Hanoune avoue avoir participé à une rencontre avec ses trois accusés, elle considère qu'elle était dans son rôle de rencontrer ces gens pour tenter, dit-elle, de trouver une solution à la crise que traverse le pays. Dans un post publié dans la même journée de jeudi sur sa page facebook, Me Rachid Khane, un des trois avocats constituant son collectif de défense avec Maîtres Mokrane Aït Larbi et Boudjemaâ Guechir, révèle que Louisa paye, en effet, pour sa participation, le 27 mars dernier, soit une semaine avant la démission du président Bouteflika, à une réunion avec Saïd Bouteflika, alors conseiller à la présidence, et l'ex-chef des services, le général Mohamed Mediène, dit Toufik. Selon ses propos, rapportés par l'avocat, Louisa Hanoune se défend "d'avoir accompli son devoir" en participant à cette rencontre "consultative" en tant que cheffe de parti politique agréé. Pour elle, il s'agirait d'une "action purement politique" qui ne devrait pas être pénalisée. D'où elle se considère comme "une prisonnière politique". "Si elle est arrêtée parce qu'elle veut changer le régime, il faudrait dans ce cas arrêter tous les Algériens", s'offusque son bras droit, Ramdane Youssef Tazibt.
Le comité réaffirme que "la décision du tribunal militaire est un acte qui criminalise l'action politique et constitue une attaque violente contre la démocratie, le multipartisme et vient rappeler les pires moments de répression sous l'ère du parti unique".
Farid Abdeladim
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