Algérie - Revue de Presse



Les oubliés du dernier séisme Les locataires du bâtiment situé au n°32 bis Tahar Chaaf, à proximité de l?accès supérieur de l?hôpital Mustapha sont actuellement dispersés, qui chez des proches, qui chez des parents. Les travaux de réfection de cet immeuble, qui abritait six familles, durent depuis le séisme du 21 mai 2003 et sont à l?arrêt depuis le 5 juin dernier. C?est ce qui ressort des déclarations de ces citoyens, qui se sont présentés à notre rédaction : « Nous avons été évacués sur une décision du bureau d?études désigné par l?Ofares, en raison des travaux de confortement de nos habitations. Nos appartements sont à présent inhabitables depuis la démolition de la cage d?escalier et des blocs sanitaires. Le maître d??uvre, chargé du suivi des travaux, n?a plus donné signe de vie et l?entrepreneur ne s?est plus manifesté depuis. » En effet, l?immeuble est vétuste et les travaux traînent. Trois entrepreneurs se sont déjà succédé sur le site, sans pour autant procéder à la finalisation des travaux. Ces derniers ne sont pas sans conséquences sur les habitants. C?est le cas de Abdel Hakim Azza. Le malheureux a une jambe dans le plâtre, à la suite d?une méchante chute dans les décombres du colimaçon. « Le statut de sinistré nous est contesté aussi bien par l?OPGI que par l?APC », tient à indiquer notre interlocuteur. A quelques encablures du lieu du sinistre, c?est le même martyre qu?endurent pareillement quatorze familles, qui résident dans un édifice de la rue Ramdane Saïkhi. C?est le même scénario qui se répète. L?entrepreneur a tiré sa révérence sans se soucier du sort peu enviable de ces malheureux. « Notre immeuble est classé orange 4 par le CTC. Nos démarches entreprises auprès de l?Ofares et du bureau d?études se sont avérées vaines », nous déclare un locataire. Effectivement ici, les travaux de réhabilitation sont également gelés, en dépit des réclamations des locataires, qui se sont heurtés à un silence radio de la part aussi bien de l?Ofares que du bureau d?études désigné pour le contrôle et le suivi des travaux. Par ailleurs, la pétition adressée par les concernés à l?Ofares est restée lettre morte. Approché à ce sujet, Mokhtar Bourouina, président de l?APC de Sidi M?hamed, ne cache pas son étonnement : « Si arrêt de travaux il y a, les citoyens doivent d?abord se rapprocher de nos services techniques pour enregistrer leurs doléances. Une année, c?est beaucoup de retard. L?APC est en mesure d?intercéder en faveur de ces citoyens auprès des organismes concernés, notamment l?Ofares. En ce qui concerne notre APC, nous avons opéré récemment une tournée en compagnie du délégué de l?organisme Ofares, à l?effet d?apprécier l?état d?avancement des travaux de confortement et de réhabilitation des immeubles touchés par le séisme du 21 mai 2003. Il se pourrait que les immeubles mis en cause aient été localisés pour une meilleure prise en charge des propriétés en cours de restauration. » Bonne note est donc prise pour mettre un terme aux souffrances de ces citoyens.

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