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Sidi M'hamed, dans la commune de Bab Ezzouar : Des restaurants attenants à des ateliers de carrosserie !


A Sidi M'hamed, un quartier de la commune de Bab Ezzouar, les habitants font face à une multitude de problèmes qui altèrent leur cadre de vie. A cheval entre une zone d'activités et un lieu de résidence, le quartier est un conglomérat tentaculaire formé tantôt de maisons, tantôt d'ateliers.Cette configuration dévoile le peu d'intérêt que portent les responsables locaux à l'organisation et à l'ordre. Ce quartier est l'exemple type d'un lieu d'habitation qui ne répond à aucune norme urbaine.
En quittant la RN24 pour rejoindre le quartier à partir du premier rond-point, le visiteur se retrouve face à une surprenante cohabitation entre commerces d'alimentation générale, ateliers de carrosserie, restaurants et garages de mécanique. Sur une centaine de mètres de route difficilement carrossable, à cause du nombre effarant de dos-d'âne, se juxtaposent toutes sortes d'activités qui s'opposent substantiellement. Sur le même trottoir coexistent restauration et tôlerie. «Qui a autorisé cette mascarade, car c'en est une», fulmine un habitant du quartier.
Et d'expliquer : «Il fut un temps où l'administration locale était totalement absente. Les autorisations pour l'exercice d'activités en milieu urbain étaient attribuées sans aucune forme de contrôle ou d'études préalables. Notre quartier s'est mû, depuis, en un vaste espace, où l'anarchie règne en maître. Comment peut-on tolérer l'ouverture d'un restaurant mitoyen avec un atelier de carrosserie.
C'est inadmissible, d'autant plus qu'il s'agit de préserver la santé des consommateurs.» L'anarchie est accentuée par certains mécaniciens et carrossiers qui accaparent des pans entiers de la rue pour y réparer les voitures. «La rue est occupée par des véhicules qui sont désossés sur la chaussée. Les propriétaires des ateliers exercent pour la plupart en dehors des garages, ce qui crée continuellement une congestion», confie un autre habitant.
Dans cet indescriptible désordre, des écoles ont été ouvertes dans cette rue qui ne s'y prête nullement. Des autorisations ont été délivrées à ces établissements scolaires, sans tenir compte des conditions environnantes, car les élèves scolarisés doivent supporter l'incessant bruit émanant des garages. «Dans notre quartier règne une pollution sonore qui nous incommode tout au long de la journée, que dire alors des élèves dont les classes de cours font face à des ateliers de mécanique. Le bruit des meules et des marteaux brise le silence, pour donner lieu à une cacophonie qui perturbe le déroulement des cours dans les écoles», affirme-t-il.
Toutes ces activités sont source d'insalubrité, particulièrement à proximité des restaurants et des commerces d'alimentation générale. «Le pain se vend à même le trottoir, tandis que le ponçage des carrosseries de voitures se déroule dans le même espace. Toute la poussière générée se pose sur le pain, mais personne ne s'en soucie», confie-t-il. Ce quartier de Bab Ezzouar est un exemple révélateur d'une gestion hasardeuse de l'espace urbain.
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