Sidi Bel-Abbès

«New Jil», naissance d’une formation musicale Sur les bords de la Mekerra, la musique occupe à côté du 4e art une place de choix et à chaque saison fleurit une formation musicale à l’exemple justement de «New Jil». L’animateur du groupe Mustapha Fellah, le violon de charme, est parvenu enfin à constituer, après une période de galère, son ensemble composé de jeunes musiciens pétris déjà d’un talent fou avec entre autres les guitaristes Gherici Nadjib et Aboura Mohamed, le percussionniste Bennacer Mustapha et surtout la toute jeune et gracieuse Sara, une chanteuse qui promet et dont la voix déjà à la première écoute impose une conviction. Bien entendu, tout le reste dépend du travail. Lors de notre visite au conservatoire municipal, dirigé M. Rachid Sennour, l’on a assisté à une répétition tout en beauté grâce aux morceaux instrumentaux bien exécutés par la bande à Fellah. Ainsi, ces jeunes musiciens ont rendu l’essentiel de l’harmonie des titres mélodieux: «Glasinova» un air venu de Grèce, méditation instrumentale teintée de sacré et de métaphysique; «Hanine» un jeu subtil de flamenco et d’Oranais, de tzigane; «Mina el Madi» une mélodie nostalgique sur une rythmique wahbienne. Et pour parfaire l’ambiance, la jolie Sara a offert deux chansons du répertoire arabe ‘Ouahdi’ de warda Jazaïria et ‘Mon influence’ de Fadel Chaker... Assurément, le contexte local de la musique assiste à l’émergence d’un groupe qui aura sans conteste une aura parmi nos musiciens. Ne serait-ce que par les instruments introduits. Mustapha Fellah et ses protégés feront certainement plaisir en produisant le plus beau des chants et inventeront l’hymne à la joie pour le bonheur de tous les mélomanes.