Algérie - Revue de Presse

Sidi Bel-Abbès : Recul du paysage verdoyant




S'il est admis que certains constats en matière de cadre de vie en milieu urbain ne sont pas l'apanage de Sidi Bel-Abbès-ville, d'autres villes en Algérie le sont également.

Mais dans l'ex-Petit Paris, pour rappeler une appellation encore usitée à ce jour, ce qui reste en deça de ce qu'entreprennent d'autres villes du pays est le déclin de tout ce qui verdoyant, arbres, espaces verts qui suscitent bien des inquiétudes. Pour que la lanterne soit éclairée, l'arrivée de l'été à Sidi Bel-Abbès illustre bel et bien nos propos même s'il ne faut pas confondre ronds-points, cascades... avec tout ce qui censé équilibrer le cadre de vie en matière végétale (tout ce qui est verdoyant). Certes, il y a plus d'une décade s'est peu à peu cristallisée l'intention, et même l'effort, de penser l'urbanisme de la ville en général. Hélas, l'extension de la ville, la démographie galopante ont donné lieu à des situations aiguës, malsaines. Certes, le lifting est sur les langues des pouvoirs publics, de la médiation locale.

Des dizaines de lotissements, cités génèrent des incohérences aux multiples incidences paysagères, écologiques. Du béton, du béton, rien que du béton à perte de vue. Ceci est un autre Sidi Bel-Abbès qui n'a rien à voir sans aucune nostalgie de Sidi Bel-Abbès de post indépendance jusqu'à la décennie 70, ou plus. Beaucoup d'observateurs, jaloux de l'image de marque de la ville, de son harmonieux développement regrettent que le développement de la ville n'a pas pu tenir compte des aspects ayant trait «écologique, paysager, esthétique». Or, maintenant l'on tente de parer aux inconséquences désastreuses qui se sont cumulées durant plusieurs décennies en proposant des solutions de rechange. Mais ceci ne doit pas se limiter à la réfection des trottoirs à longueur de mandats électoraux, rétorquent les autochtones et habitants qui aiment leur ville au-dessus de toutes les considérations. Bien que les louables intentions des uns et des autres trouvent devant elles d'autres arguments incontournables: état de la voirie urbaine dans plus d'un populeux quartier, incivisme des citoyens, manque d'hygiène, décharges sauvages... Et si ce que nous évoquons là n'est point une littérature de constats, de responsabilité partagée à plusieurs paliers... L'arrivée de l'été... et personne ne saura traduire les méfaits de ces chaudes journées de fin juin qui ont réellement et pratiquement imposé une sorte de «couvre-feu» à partir de midi passé jusqu'aux alentours de 18 heures. Pour une bonne partie des citoyens qui n'étaient pas dans l'obligation de sortir vu la montée considérable du mercure qui a atteint les 38 degrés engendrant les rushs vers les plages où toutes sortes de moyens de transport sont utilisés, notamment les mobylettes pour les jeunes générations qui, telles des nuées, quittaient la ville et sa région, constatait-on dès les premières heures de la levée du jour. Les flux vers la bleue ont connu ces jours-ci la prolifération des organisateurs d'excursions familiales, en semaine ou durant le week-end. A chaque détour, les prix des billets et la destination retenue sont mentionnés en gros caractères. L'on se dit que Sidi Bel-Abbès est ainsi fait, c'est du déjà vu, mais ce qui paraît, selon nos différentes sources, est que l'on s'attelle à reboiser, à planter davantage d'arbres, à créer de réels espaces verts où il sera agréable de s'y rendre avec l'apport de tous, le concours de toutes les bonnes volontés. Avec une coordination étroite, sérieuse, permanente des acteurs étatiques DUC, APC, DTP, associations, personnalités de la ville qui est une exigence car il s'agit de l'évolution d'un cadre communautaire d'une grande agglomération et si elle ne rectifie pas certains tirs, certains retards préjudiciables qui donnent l'idée d'un espace concrètement discontinu, imposant différentes formes urbaines en rendant à Sidi Bel-Abbès-ville sa véritable centralité qui semble se perdre. Un tour en plein centre-ville vers les coups de 19h30 en été ou à 18h en hiver est un indice que tout un chacun a pu relever.




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