Algérie - Revue de Presse

une commune oubliée La population de Seraïdi multiplie ses appels à l?aide à destination des pouvoirs publics pour une meilleure prise en charge de son quotidien. Confrontée à des coupures fréquentes d?électricité dont la toute dernière a duré 3 jours et rarement approvisionnée en eau potable, cette population se soumet également à la loi des conducteurs des taxibus (J9). « Les habitants de Seraïdi ont l?impression de vivre loin de toutes les lois qui régissent la vie en société. Malgré nos incessants appels pour une sérieuse prise en charge de nos problèmes, les pouvoirs publics ne veulent pas réagir. Nous avons l?impression d?être des laissés-pour-compte. Heureusement que nous avons les taxis clandestins. A défaut, beaucoup d?entre nous auraient perdu leur emploi », a affirmé un des habitants. Cette commune, qui jusqu?à la fin des années 1980 était qualifiée de perle de l?Edough et représentait une ressource non négligeable pour l?économie locale, s?est transformée en bourg du XVIIIe siècle. Même les projets de réalisation de logements marquent le pas. Il en est ainsi des 60 plateformes, des 210 logements (180+30) sociaux et des 9 autres de type rural. Malgré la disponibilité de l?enveloppe financière, tous ces projets sont en veilleuse au même titre que les travaux de réhabilitation de certains sites à vocation agropastorale et touristique. Seule la cité des enseignants à proximité du siège de la brigade de gendarmerie y échappe. Elle semble faire l?objet d?un intéressement particulier de l?APC. Abdelhamid Boumendjel explique cette différence en affirmant : « C?est simple, dans ce quartier réside notre P/APC. Cela a été toujours ainsi et l?actuel ne fait qu?appliquer la politique de la continuité. Au vu de l?absence de réaction des responsables et des élus de la wilaya, nous avons l?impression que tous sont d?accord pour que cette situation préjudiciable aux habitants perdure. » La même expression de ras-le-bol se dégage des propos de la majorité de nos interlocuteurs des deux sexes qui attendaient stoïquement durant plusieurs heures le minicar devant les transporter à Annaba. La même colère difficilement contenue est relevée chez les commerçants, dont l?un, boucher, a déclaré : « Nous sommes continuellement confrontés à des coupures intempestives et prolongées de l?alimentation électrique. En l?absence des moyens de conservation inutilisables pour manque d?énergie, nos produits sont systématiquement avariés. Je ne parle pas uniquement de viande, puisque même mes collègues de l?alimentation générale sont concernés par ce problème. »

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