Algérie - Associations environnementales

SEMINAIRE ÉCOLOGIQUE DE L’AEB A BOUMERDES: Quoi faire des eaux usées?





«L’assainissement dans la gestion intégrée des ressources en eau.»

C’est le thème du séminaire que l’Association écologique de Boumerdès AEB a organisé la semaine passée à la maison de la culture Rachid-Mimouni de Boumerdès.

Comme à leur habitude, le président Ryad Bendaoud et les membres de cette association ont placé haut la barre pour débattre des problèmes écologiques cruciaux qui se posent mais surtout qui se poseront au pays. La gestion des eaux usées en est un.

Pour apporter sa contribution aux débats, l’AEB a convié à ce conclave des responsables d’administrations, d’entreprises, des chercheurs, des ingénieurs et des étudiants.

En matière de recyclage des eaux usées en Algérie, le travail ne fait que commencer. Faisant lecture de quelques statistiques, selon Meriem Ouyahia, chargée de la cellule de communication de l’Ona (office national de l’assainissement), cet office a collecté, en 2014, par le biais des réseaux qu’il gère à travers le pays, seulement 824 millions de mètres cubes d’eaux usées.

Cette quantité ira en augmentant puisque, selon les statistiques, chaque Algérien produit moyennement 150 litres par jour. De cette production, l’Ona n’a traité que 175 millions de mètres cubes et seuls 25 millions de m3 ont été utilisés, notamment dans le secteur agricole durant la même année.

Autant dire que la politique de gestion des eaux usées en Algérie n’est qu’à ses premiers balbutiements.

La gestion des rejets liquides ménagers ou industriels englobe deux problèmes, il est en effet question d’un problème écologique et de ressources hydriques supplémentaires à récupérer pour leur affectation au secteur agricole ou industriel.

Les militants de l’AEB pensent qu’ils sont utiles dans le travail de sensibilisation, d’explication et de motivation des acteurs intervenant dans ce secteur.

Ils cumulent en outre une longue expérience au niveau du système national d’alerte, système qui demande cependant à être étoffé et libéré des contraintes bureaucratiques lui donnant ainsi la possibilité d’éviter au pays des erreurs, parfois des abus, irrémédiables.

Cette association fait en outre partie de plusieurs structures officielles (comités) et de certains réseaux mondiaux de la société civile méditerranéenne notamment.

Pour revenir au sujet du jour, le président Bendaoud pense que le pays fait beaucoup de choses dans le domaine de l’assainissement «mais, avec le développement démographique du pays et en parallèle le développement de l’urbanisme, nous devons nous projeter vers les années 2030 afin de mettre en place une politique globale de la gestion de l’eau.»

Il y a fort heureusement des cadres algériens qui s’investissent dans la filière de l’épuration des eaux usées et qui ambitionnent de mettre en place une technologie et produire des équipements pour exécuter cette technologie.

«Présentement, l’expérience de l’ONA atteint une épuration des eaux usées à 93%, nous sommes en phase de recherches pour créer une technologie algérienne en vue d’atteindre le taux 99% avec des équipements locaux et avec des investissements et un coût d’exploitation moins chers que ceux de l’ONA», nous affirme Menouar Abada ingénieur hydraulicien et futur investisseur dans la filière de l’épuration des eaux usées.

A noter que l’association en question réunira en assemblée générale ses adhérents aujourd’hui pour d’une part faire le bilan de ses activités et d’autre part lancer d’autres projets.

En la matière ce n’est pas l’ambition qui leur fait défaut.

Abachi L.

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