Algérie - Revue de Presse

Salah Derradji (El Khroub/Constantine) - Un jerrican d'eau à 100 dinars





C'est un véritable cri de détresse lancé, hier vendredi, par les habitants de Salah Derradji, un petit village de la commune d'El-Khroub qui compte quand même 750 habitants.

«Nous manquons d'eau depuis quatre jours maintenant », nous ont-ils expliqué.

Et de poursuivre en affirmant que la Seaco leur envoie chaque jour un camion-citerne pour les approvisionner en eau, mais un seul camion est largement insuffisant pour la population, estiment-ils en déplorant que le problème intervient en cette période de grosses chaleurs.

«Sachez, nous ont-ils expliqué, que pour boire et pour faire la cuisine, nous continuons toujours à être approvisionnés par des petits camions-citernes que des commerçants ramènent des montagnes de Collo et nous vendent à raison de 100 dinars le jerrican de 20 litres».

Et devant notre étonnement, un citoyen de ce village a juré avoir acheté le matin même un jerricane de 20 litres au prix indiqué. Il ajoutera que ces marchands d'eau qui ramènent des citernes de la wilaya de Skikda sont issus du dispositif de l'Ansej et ils approvisionnent durant toute l'année la population de Salah Derradji en eau potable après que les responsables de la société de l'eau aient échoué jusqu'à présent à trouver une solution à l'odeur suspecte qui se dégage de l'eau des robinets.

Rappelant ce problème auquel sont confrontés les citoyens du village, nos interlocuteurs affirment qu'il se trouve à l'origine de la soif qui frappe épisodiquement les habitants et ont reconnu que la persistance de la panne chronique qu'ils subissent est due à l'entêtement de certains résidents qui ont bâti des constructions sur les conduites du réseau d'eau qui alimente le village et qui refusent toujours de laisser la Seaco opérer des creusements pour tenter de détecter d'où provient la cross-connexion probable qui donne à l'eau de robinet cette odeur suspecte et les dissuade par conséquent d'utiliser cette eau aux relents insupportables, même pour les besoins domestiques.

«Nous en sommes là aujourd'hui, faisant face à des journées de grande canicule, la gorge sèche et l'angoisse au cœur désespérant de voir que les autorités locales ne font pas cas de notre détresse.»

Le responsable du secteur de distribution de la Seaco d'El-Khroub, de même que ceux de la communication de cette entreprise, seuls en mesure de répondre et expliquer la situation, sont demeurés injoignables durant la journée d'hier vendredi.


A. Mallem


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